Il est un lieu, au cœur de l'Ardèche, où s'épanouissent la création et fabrication de bijoux, en même temps que l'artisanat sous de multiples formes. On a peine à imaginer qu'au pays du Cheylard et dans la région des Boutières, ce sont plus de 800 personnes qui dessinent, moulent, polissent, sertissent pierres et matières nobles pour en faire des bagues, colliers, bracelets qui sont vendus un peu partout en France et ailleurs sans que l'on sache où ils sont fabriqués. Le meilleur, c'est aussi que l'on peut à la Boutique GL au Cheylard faire emplette de bijoux à prix d'usine. Dans les collections Kenzo, Inès de la Fressange, Paul & Joe pour lesquelles ils fabriquent, mais aussi les propres marques de la maison comme Altesse dont les modèles sont aussi ravissants. Et c'est pareil pour les autres ateliers comme MSR Bijoux, Créafusion, Font'Art Créations qui ont tous leurs magasins d'usine et vendent, pour certains aussi sur Internet.
Pour s'approcher du sujet, on ira faire un tour à Saint-Martin-de-Valamas (07-Ardèche) les 10 et 11 septembre pour assister au 10ème Festival du Bijou, histoire de se donner des idées et de faire des affaires. L'implantation de la bijouterie en Ardèche a pris sa source dans les ambitions politiques du Parisien Charles Murat qui souhaitait se faire élire sénateur dans la région à la fin du XIXème siècle et avait créé de l'emploi sur place pour y parvenir. Son nom ne dira rien aux moins de 20 ans et même de 30 ans, mais, à la fin des années 60, quand on achetait un bijou en plaqué or, on disait "du Murat" ce qui était une garantie de qualité. Le bijoutier ayant obtenu en 1878 une médaille d'or à l'exposition universelle de Philadelphie. D'autres bijoutiers implantés dans la vallée sont venus de Lyon, ville réputée pour ses joailliers. C'est à l'Institut National de Gemmologie de Lyon que sont formés les plus grands professionnels.
