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Quand je vous le dis :
par Martine Montémont

 

 
« Le Monastère Royal de Brou consacre une exposition au sujet, mais dans un genre plus académique « Voilé.é.s, dévoilé.e.s. Le voile dans l’art Antiquité – XXIe siècle » est présentée jusqu’au 29 septembre. »

 


De tout temps, la coiffure, tout ce qui se porte sur la tête signe le pouvoir que s’attribuent les hommes et en sont le symbole. Y compris quand il s’agit d’imposer la soumission à celui, souvent celle d’ailleurs, dont on couvre la tête et les cheveux...

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Avec l’exposition « Le Monde en tête » au musée des Confluences à Lyon jusqu’au 15 mars 2020, on découvre une collection époustouflante de 335 coiffes, chapeaux, masques et parures de têtes venus d’Océanie, Amérique, Afrique et Asie, rassemblés dans une collection de 520 objets patiemment constituée par Antoine de Galbert pendant plus de 30 ans.

Fondateur du centre d’art contemporain, la Maison Rouge à Paris, il aurait pu en faire don au musée du Quai Branly dont c’est aussi la vocation. Mais il a souhaité qu’elle soit mise en valeur très vite et qu’elle ne risque pas de s’étioler dans des réserves déjà bien conséquentes.

Du coup, ces objets aussi étranges que symboliques de la diversité des cultures du monde ont été rendus bavards par la scénographie particulièrement réussie du musée lyonnais.

Antoine de Galbert est volontiers disert pour raconter cette collection devenue obsessionnelle au fil du temps par la grâce des objets dénichés au fil de ses voyages. « On devient, précise-t-il, collectionneur parce que l’on commence ! »

En dehors de leur rareté, ces couvre-chefs qui avaient pour objet de faire remarquer celui qui les portait et de signifier son pouvoir, témoignent pour beaucoup de l’esprit guerrier et symbolisent les cérémonies de mariage. Comme ces coiffes indonésiennes dont l’Islam est la religion officielle, mais qui restent portées au nom de la tradition au cours des mariages qui échappent à bien des règles plus récentes, en dehors de tout signe religieux.

Au fil de l’exposition, on découvre des coiffures réalisées avec des griffes de grizzli, de panthère et en peau de panthère qui puisent dans ces animaux de féroce réputation le symbole du pouvoir politique et spirituel de celui qui la porte. Et celle-ci, une couronne des Marquises, réalisée avec 2.000 dents de dauphins. « Je pense toujours aux dizaines de dauphins qui ont dû mourir pour cet ornement » note le collectionneur.

Au chapitre des anecdotes vécues par Antoine de Galbert dans la constitution de sa collection, celle de cette coiffe ravissante dénichée au Grand Bazar d’Istanbul et qui s’est révélée être… un couvre-théière et des histoires sur le cheminement des objets parfois si compliqué qu’ils ont coûté plus cher que l’acquisition elle-même.

Table d’écoute, films qui présentent les coiffes portées et donnent à deviner où elles se trouvent dans l’exposition, espace vidéo juste confiné dans lequel on espère que la musique diffusée va donner aux visiteurs l’envie de danser !

Une rencontre avec le collectionneur est organisée le 10 octobre.