Quand je vous le dis :
par Martine Montémont

 


« Au niveau touristique en France, c’est l’opulence de ressources à tous les étages. Dans les régions, on se mobilise pour donner à voir et à visiter. Une des grandes idées déjà bien dans l’air du temps pour soulager les sites incontournables, c’est de découvrir d’autres spots, aussi intéressants, mais moins courus. Prendre de grandes goulées d’air dans le massif du Mont Blanc en passant une nuit dans une bulle suspendus aux arbres de la forêt des Mottets face aux Drus. Ou encore perchés dans une des trois luxueuses cabanes Entre Terre et Ciel à Saint Nicolas la Chapelle dans le Val d’Arly. Les hébergements insolites ont un forcément un vrai succès. Ils sont rassemblés sous le label Hôtes-Insolites. Une autre façon bien futée de se confiner à l’abri des postillons ! »

 


15 juin, 5ème semaine du dé confinement. En son temps, nous avons récupéré les « indispensables » masques fournis par les mairies largement 15 jours après le 11 mai.

On nous a dit qu’il était bon d’en porter dès que l’on met le nez dehors. Sinon que ceux commandés sur Amazon se sont perdus dans les labyrinthes de la Poste tout comme nos colis « librairie » et autres bricoles arrivées, du coup, après la bataille.

Quant à Carrefour qui disait en distribuer aux caisses de ses supermarchés pour éviter de se faire dévaliser comme ça s’était produit avec le papier toilette, les pâtes et la farine, - au prix, à la mi-mai d’une queue interminable qui ne respectait pas toujours, loin de là, la fameuse distanciation, - on a eu droit 3 fois de suite à « on n’en a plus ! On n’a pas été livrés aujourd’hui ». Ce qui permettait de repartir avec les virus, chopés dans la file. Dieu merci, ceux-ci avaient la bonté de s’essouffler. On s’en tire plutôt bien ! S’en souvenir à la prochaine salve épidémique serait ainsi salutaire.

J’avais préparé un sujet avant le début du confinement. Je ne l’ai pas publié pour ne pas tirer sur les ambulances et accabler les restaurateurs déjà sonnés par la grêle virale. Pas sûr qu’il serait politiquement bien correct de critiquer la barbe qu’ils sont de plus en plus nombreux à arborer et dans laquelle les petites bêtes s’épanouissent.

Je reste consternée devant les reportages dans les coulisses des industriels en produits alimentaires et même chez les artisans, y compris dans les cuisines des chefs où le port de la toque, de la charlotte et même dans certains cas de couvre-chaussures est scrupuleusement respecté alors même que les hommes qui y travaillent arborent de plus en plus souvent des barbes hirsutes de hipster pas franchement soignées. Pas de cheveux dans la soupe, mais des gros poils tombés d’un fouillis qui sert à l’occasion de garde-manger et qui, malgré le masque, s’échappent des bords.

Tout sera-t-il comme avant? On essaiera… Tout sera-t-il différent? Il faudra bien s’habituer à fonctionner un peu autrement et s’approprier le fait que les distanciations observées au 19e siècle par exemple avaient pour avantage de se tenir loin des miasmes comme la tuberculose que l’on ne savait pas guérir.

On croyait qu’il s’agissait de savoir-vivre, c’était surtout pour ne pas « attraper quelque chose » que l’on ne claquait pas la bise à des gens qu’on ne connaissait même pas, qu’on ne soufflait pas dans la figure des autres et que l’on était pas encaqués comme des sardines dans les transports en commun, les concerts, les festivals…

La pandémie et son accessoire, le confinement, - on pourrait dire les heures de colle -, n’aura pas redistribué les cartes, elle aura jeté le jeu au tapis. Maintenant, il faut se baisser, plusieurs fois de suite pour les ramasser.

En attendant, on continue à arborer le masque dans la rue même quand on ne croise personne. J’ai même vu une conductrice de scooter masquée derrière sa visière et autres aberrations zélées alors même que le virus ne circule plus guère et que les simples gestes barrières suffisent largement. D’autant que la plupart des gens en font très mauvais usage, les tripotent, les glissent dans la poche, les gardent bien foulés dans le sac à main pour se le coller sur le visage dès que le restaurant ou le commerce exige qu’on le porte.

Et si on réservait la mascarade pour quand se pointera une prochaine épidémie, en mettant nos masques de côté en prévision et qu’on en profite maintenant pour respirer largement. Ça nous évitera de les prendre en grippe et de les jeter au sol. Par négligence, mais aussi de rage.

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