Jacquard, point à la ligne ! |
On profite de la trêve des confiseurs pour ne pas manquer les derniers jours de l’exposition «Jacquard, Point à la ligne » au Musée des Tissus et des Arts Décoratifs de Lyon jusqu’au 4 janvier...
Il n’existe qu’un seul portait de celui que l’on appelait « le bon Jacquard » et dont on célèbre les 150 ans de la disparition. Ce grand homme, à qui l’on doit le fameux métier à tisser, symbolise à lui tout seul les valeurs, le génie et la capacité d’innovation de la Fabrique lyonnaise.
Son portrait avait été commandé à Jean-Claude Bonnefond, directeur de l’école des Beaux-Arts pour redorer l’image des soieries lyonnaises après la révolte des Canuts. L’humble Joseph-Marie Jacquard qui ne comprenait pas bien que les Anglais qui le visitaient lui demandent (déjà !) des autographes, pose chez lui, en pantoufles, le tapis est élimé et le carreau cassé. L’excellent monsieur Jacquard, qui avait inventé la programmation bien avant l’heure, est touchant de simplicité.
L’exposition s’articule autour du portrait, peint, tissé, reproduit à la manière d’Andy Warhol. Ses médailles et décorations, qui sont exposées, lui donnent une vraie et bouleversante réalité. Très bonne nouvelle, le catalogue numérique de l’exposition est disponible en ligne.
On en profitera aussi pour jeter un dernier coup d’œil à l’exposition « Costumes de légendes – 20 ans de créations à l’Opéra de Lyon » prolongée jusqu’à la même date.
Et, jusqu’au 12 janvier, pour tomber en admiration devant le contenu de la malle en bois offerte à l’amiral Jules Le Bigot par l’orphelinat de T’, en remerciement pour l’avoir défendu des assauts des Japonais. C’est son arrière petit-fils Ivan Macaux qui l’a redécouverte en 2011. L’exposition « Scène de la vie en Chine – Les figurines de bois de T’ ou Sè Wè » qui lui est consacrée donne à voir 109 figurines chinoises de 8 à 10 cm de hauteur, sculptées à la main dans du bois de fusain puis peintes et finement décorées. Une merveille.