Pour la plupart d’entre nous, un ruban est un lien que l’on trouvait autrefois sur les robes de petites filles et autour des boîtes de dragées. Quelque chose de simple et joli, un peu désuet, mais toujours gracieux...
Dans l’ameublement et la Haute Couture, ces liens de tissu sont bien autre chose et le savoir-faire en matière de rubanerie est question d’expertise. La ville de Saint Etienne en avait fait une spécialité et l’un de ses rubaniers dont la fabrique est toujours en exercice est au cœur du sujet de l’exposition « Julien Faure – Créateur de Rubans depuis 1864 » au musée d’Art et d’Industrie de Saint-Etienne jusqu’au 21 juillet. La fabrique existe depuis 150 ans et l’actuel dirigeant porte le même patronyme que son ancêtre.
Elle permet d’admirer les rubans d’autrefois sur une période qui s’étire entre 1864 et 1942, alors même que les passementeries étaient utilisées au départ pour ornementer les vêtements liturgiques, puis l’ameublement et très vite la haute nouveauté.
De 1942 à 1990, ce sont les galons précieux que l’on appliquera à l’intérieur des vêtements, des doublures, dans les cheveux et même en bijoux, autour des poignets et en bracelets de montres.
Evidemment l’exposition donne à voir les évolutions technologiques qui sont utilisées dans la nouvelle usine de Saint-Just-Saint-Rambert.
Dans la collection textile du musée, on trouve les pièces les plus belles et les échantillons de dépôts des modèles, imaginés et créés pour de grands noms comme Franck Sorbier, la maison Hermès, Vuitton , Kenzo, Lanvin, Louboutin… Et presque tous.