Quand je vous le dis :
par Martine Montémont
« Cette année, la Fête des Lumières joue les prolongations. À l’aéroport Saint Exupéry avec Astera une installation qui dure jusqu’au 10 janvier et les physalis des Amours en Cage de la rue de la République resteront en place jusqu’à la fin du mois de décembre. »
Pendant 4 jours du 6 au 9 décembre, Lyon accueille par millions des visiteurs éblouis...
Chaque année, la ville qui a « inventé » la lumière urbaine et porte depuis son savoir-faire dans le monde entier, subit une pression colossale pour renouveler et sublimer les spectacles de sa Fête des Lumières et faire émerger de nouveaux artistes.
Avec un point d’orgue le 8 décembre, date de la célébration historique et religieuse de la fête. Les Lyonnais ici et ailleurs, disposent des lumignons sur leurs fenêtres en remerciement à la Vierge Marie, pour avoir éloigné la peste de la ville en 1852. Partout dans le monde, il n’est pas rare qu’un Lyonnais en voyage ou en séjour à l’étranger ne dispose un lumignon sur la fenêtre de sa chambre d’hôtel.
Le Plan Lumière a 30 ans.
C’est en 1989 que le plan Lumière a vu le jour entre Rhône et Saône. À partir d’une volonté politique, technique et artistique. L’architecture de la ville permettait une mise en lumière inégalable des monuments. 250 édifices urbains ont été ainsi mis en valeur.
Ils seront rejoints par 120 autres au cours du second plan Lumière en 2005. C’est là que la lumière, qui est le tout premier usage industriel de l’électricité, s’affranchit des monuments pour mettre en valeur quartiers et territoires avec 1000 points lumineux supplémentaires chaque année.
Et un pari, la sobriété énergétique. Ce sont les leds qui permettent de réduire la consommation de façon drastique sans entamer le merveilleux.
Lyon est une des rares grandes villes de France à avoir un service municipal, la Direction de l’éclairage urbain, entièrement dévolu à l’éclairage public.
Avec sa Fête des Lumières, mise en place pour la première fois en 1999, elle est renommée pour son savoir-faire. Ville fondatrice du réseau international LUCILighting Urban Community International. Mais Sainte Lucie, que l’on fête le 13 décembre surtout dans les pays scandinaves est aussi la sainte patronne de la lumière. depuis 2002 qui réunit 70 métropoles, elle s’exporte et a de nombreuses réalisations à son actif comme la mise en lumière du Musée de l’Ermitage à Saint Petersbourg.
De nombreuses villes marchent dans ses traces, Seattle, Taïwan et beaucoup d’autres. Tout récemment, les techniciens lyonnais ont été éblouis par la ville de Quito et sa Fiesta de la Luz. Pour garder son leadership, il faut que la capitale des Gaules accuse toujours un coup d’avance.
12 pays du monde pour tutoyer la perfection.
Les artistes lumières savent tous que faire partie des projets retenus par Lyon l’exigeante, offre la garantie d’obtenir d’autres commandes et surtout de disposer de moyens considérables pour leur réalisation. 10 nouvelles équipes parmi lesquelles des Canadiens, Suisses, Norvégiens ont été retenues.
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Parmi les habitués de la fête, Damien Fontaine qui est retenu presque chaque année.
6 lignes artistiques seront développées. Songes et Mystères à Fourvière, une aurore boréale aux Jacobins, des Présages au Parc de la Tête d’Or qui revient dans les sites illuminés avec des paillettes d’or et un magicien à la recherche des secrets du célèbre et immense espace vert de Lyon.
À l’Unisson, investit le jardin du musée des Beaux-Arts. Exercice difficile car il ne s’agit pas d’une façade à plat.
La toujours très attendue œuvre projetée sur la façade de la cathédrale Saint Jean rend hommage aux roses de Lyon. Cryogénisées pour être craquantes et traitées aux pigments de lumière, elles font partie des performances attendues.et apportent, s’il en était besoin, la preuve que les scientifiques sont aussi des artistes.
Évidemment la place Bellecour et sa grande roue sont toujours très attendues. Elle se transforme cette année en chambre d’enfant et la statue de Louis XIV à cheval devient un petit soldat de plomb.
Les Lumignons du Cœur au profit de l’association Docteur Clown, migrent cette année vers la place Sathonay. Un arbre à vœux lumineux s’installe place de la Bourse et les abysses de la place Louis Pradel s’inspirent de Jules Verne.
Évidemment, le Grand Hôtel Dieu, réalisation majeure cette année s’habille de bleu et rouge qui sont les couleurs de Lyon et présente 3 œuvres différentes.