Quand je vous le dis :
par Martine Montémont
« Les objets érotiques ne sont pas nés de la dernière pluie et le Kâma-Sûtra ne fait pas partie des nouveautés de la saison littéraire. Il se dit que Cléopâtre elle-même utilisait un vibromasseur composé d’un rouleau de papyrus dans lequel étaient enfermées des abeilles. Et que l’on espérait, du coup, bien hermétique ! »
Le musée de l'érotisme Paris. |
C’est la fin d’une époque. À l’heure où l’on trouve des publicités pour faire l’acquisition de boules de geisha dans Femme Actuelle et des vibromasseurs dans une boutique du quartier, voilà que le Musée de l’Érotisme de Paris ferme ses portes...
Fondé en 1997, au cœur du quartier chaud, il aura tenu moins de 20 ans. Ce qui, du coup, est à l’origine de la dispersion de 650 objets de collection au cours d’une vente aux enchères baptisée « Un Voyage au cœur de l’Érotisme » le 21 mai.
Ce qui est dommage, c’est que toute la dimension artistique et philosophique de ces objets trouvait là une occasion d’être rassemblée. La collection Romi (un ancien journaliste de Paris Match) sur les Maisons closes et les riches heures du One Two Two que fréquentaient Colette et Sacha Guitry et où le prince de Galles disposait d’une baignoire à champagne, un Kâma-Sûtra en bambou, des œuvres d’artistes contemporains considérées comme excessivement « osées » par les galeries traditionnelles.
Les objets proposés sont estimés entre 30 et 10.000€. De quoi s’offrir un souvenir de voyage…