Quand je vous le dis :
par Martine Montémont
« L’hiver, ma saison préférée à Québec. Grand froid, montagnes de neige, hôtel de glace et fêtes de l’hiver. Reconstituée sur la Promenade Wellington à Montréal qui se transforme en camp de bûcherons, la Cabane Panache et Bois Rond pour la 8e année consécutive du 22 au 25 mars. On retiendra aussi, et en version plus urbaine, Montréal en Lumière du 22 février au 10 mars. »
À l’heure où l’on est montré du doigt dès qu’on avale un bonbon, on succombe avec délectation au charme du sirop d’érable québécois et des cabanes à sucre...
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Ou quand les grands arbres rouges caractéristiques de l’été indien et emblème de la belle Province libèrent leur or blond le long de leurs cicatrices.
De constructions rustiques pour conserver le jus d’érable et permettre sa transformation en sirop dans les meilleures conditions, les fameuses cabanes à sucre sont passées à produits touristiques. Et d’abord pour s’initier et avant même le départ, on se plonge dans « Le Grand Livre de l’érable » de Philippe Mollé (ed.Trécarré) à la librairie du Québec.
Sur place, on découvre les centres d’interprétation et l’étonnant savoir faire des peuples autochtones à la Maison Amérindienne en Montérégie, le musée de l’Érable à l’Érablière du lac Beauport et on se lance dans d’interminables balades en forêt en immersions totale (penser à chausser les bottes Sorel largement éprouvées par les Québécois qui ne jurent que par elles.)
Réconfort dans les cabanes à sucre et leur « gastronomie » roborative et nécessairement hautement calorique. Avec les fèves au lard (ce sont des haricots et leur consommation est sujette à des plaisanteries bien locales), la soupe aux pois, le pâté à la viande de la Cabane à Pierre en Chaudière-Appalaches sur fond de chansonniers musiciens, à la Sucrerie de la Montagne en Montérégie, reconnue « site du patrimoine québécois » en plein cœur d’une forêt d’érables centenaires.
Évidemment, ces produits érable inspirent les jeunes chefs locaux qui les transforment et les utilisent dans des préparations plus élaborées. Comme Martin Picard, restaurateur à Montréal et à la cabane à sucre Au Pied de Cochon dans les Laurentides.
On peut aussi rapporter des alcools fins (mettez les bouteilles dans les bottes pour les protéger en soute. C’est souverain pour éviter la casse et les fourches caudines de la sécurité en cabine) vinaigres et vinaigrettes, moutardes que l’on trouve dans les érablières, ou encore chez Délices Érable & Cie notamment au célèbre marché Jean-Talon dans le quartier de la Petite Italie à Montréal ou le marché du Vieux-Port de Québec.