Si Érasme Quellin est bien moins connu que son maître Rubens, alors même qu’il laisse une œuvre considérable et qu’il peut être considéré comme le peintre précurseur du classicisme dans la peinture flamande, c’est qu’il a été occulté par le génie de celui dont il fut longtemps le collaborateur...
Il lui a même succédé dans les fonctions de peintre et décorateur de la ville d’Anvers. C’est donc justice que lui rend le musée de Flandre à Cassel (59-Nord) avec cette première exposition « Dans le sillage de Rubens, Érasme Quellin » , qui lui est consacrée jusqu’au 7 septembre.
Une des particularités d’Érasme Quellin, c’est sa réputation de peintre érudit et sa très grande curiosité qui l’a conduit à s’intéresser à de multiples sujets. Son œuvre est composée de grands tableaux religieux, de peintures d’histoire, de sujets mythologiques complexes mais également de portraits et de natures mortes. Les liens avec la sculpture sont aussi très présents dans ses œuvres, notamment avec ses guirlandes de fleurs qui lui offrent l’opportunité d’agrémenter les niches de groupes sculptés.
C’est une cinquantaine de tableaux qui sont présentés de façon délibérément thématique plutôt que chronologique et qui constitue un éclairage sur la transition du baroque au classicisme.