Quand je vous le dis :
par Martine Montémont
« Pour passer au travers des mailles du filet des grossiers personnages, choisissez toujours une cabine balcon. Vous pourrez toujours y passer le maximum de temps en profitant du spectacle de la mer. Toutes, y compris les cabines intérieures et hublots sont confortables, mais moins plaisantes forcément. Suivant la date, l’agence où l’on réserve et les arcanes du yield marketing, - c’est comme à la SNCF, il arrive que la 1ère classe soit moins chère que la seconde. Et à bord, évitez de dire combien vous avez payé et de demander aux autres pour combien ils en ont eu. Ça vous évitera des occasions de vous mettre en colère ! »
Il faut savoir qu’il y a tout de même, depuis 2011 et que la formule existe, 20.000 passagers, dont 6000 Français qui s’offrent, un Tour du Monde en 108 jours avec Costa Croisières...
Et aussi que les réservations sont blindées, cette année au départ de Venise le 5 janvier et de Marseille le 10 janvier 2019. Ne reste plus, pour visiter 20 pays au cours de 50 escales que des cabines intérieures. Ce qui est tout de même dommage. Quitte à dépenser plus de 12500 €, autant s’offrir une cabine balcon ou rester chez soi.
Preuve du succès de la formule, on ne trouve jamais les Tours du Monde en promo sur les sites comme Verychic ou encore Voyages Rive Gauche et sur les déstockages croisière.
Ceux qui craignent d’être absents trop longtemps ou trouvent ça tout simplement hors budget peuvent se rabattre sur les formules de 34 jours jusqu’à Santiago du Chili et retour en avion ou 76 jours jusqu’à Singapour.
Pour trouver le temps de préparer budget et disponibilités, les ventes sont déjà ouvertes pour 2020. Alors, faut-il casser sa tirelire pour ce genre de croisière ou pas ? Je vous dirais ni oui, ni non.
Ma première croisière Costa fut enchanteresse. Bon point, elle se déroulait à bord du Costa Luminosa, le navire justement dévolu aux Tours du Monde. C’est mon préféré. Et la destination, les Capitales de la Baltique restera toujours plus élégante et attirera davantage les gens bien élevés que la Méditerranée qui peut virer au cauchemar.
Je ne plaisante qu’à moitié. Les bateaux sont gros, les promos nombreuses et l’on se retrouve à 5000 à bord avec des bandes de copains qui ont payé 300€ par personne pour venir jouer aux cartes et écluser l’open bar. J’ai fui, le mot est faible, le restaurant du Costa Diadema le soir après avoir subi les « gueulantes » des gens qui étaient à la table voisine et l’exhibitionnisme d’une femme complétement ivre et qui ne portait pas de culotte à 4 pattes sur la table. Partis en couple, nous avons dîné tous les soirs au snack.
Il faut savoir qu’à de rares exceptions près, on ne choisit pas sa table. En l’occurrence, nous avions réussi en négociant à obtenir une table de 2, mais on ne pouvait même pas se parler. Le lendemain, les mêmes ou dans le genre bousculaient les personnes qui partaient en excursion. Et ils étaient loin d’être les seuls dans leur genre !
Comme le chantait Brassens « à plus de 4 on est une bande de cons ! » Alors à 5000 !
Reste que, dans un genre moins excessif, j’ai bien tiré parti de plusieurs croisières en Méditerranée avec des excursions vraiment top qui donnent envie de revenir plus longtemps sur les lieux quand on a aimé. La découverte de Naples, de sa rue des crèches, de ses églises et de ses pizzas portefeuilles ; la visite d’un palais à Palerme où ont été tournées des scènes du film « Le Guépard » et qui m’habite encore alors même qu’il tombait des cordes ce jour-là ; celle de la maison de la Vierge Marie à Éphèse en Turquie et des petites journées à Rome, à Florence, à Barcelone pour humer l’air du temps à défaut de visiter à fond.
On peut supposer que les participants aux Tours du Monde ressemblent davantage à ceux qui ont visité avec nous les palais et le musée de l’Hermitage à Saint Petersbourg avec cette guide érudite et parfaitement francophone soigneusement choisie par la compagnie. Alors pourquoi pas…