Quand je vous le dis :
par Martine Montémont
« Amoureux de nos châteaux, les riches Américains n’hésitent pas à mettre la main à la poche quand il s’agit de jouer aux mécènes. On doit une partie de cette restitution à M. Stephen Schwarzman, philanthrope américain engagé dans la préservation de l’héritage culturel universel. Un autre exemple avec la production du film "Marie Antoinette" de Sofia Coppola qui a étendu sa générosité sur Versailles pour pouvoir y tourner des scènes. »
Le château de Chambord a retrouvé ses verdoyants atours depuis le 20 mars avec la restitution de ses jardins à la française réalisée à partir d'un dessin de 1734 et de la volonté de Louis XIV...
Le choix était cornélien entre une réinterprétation des jardins disparus, une création contemporaine évocatrice ou une restitution absolue. Sachant qu’il devenait urgent de remplacer les simples parterres engazonnés.
C’est la dernière option qui a été retenue. Les jardins à la française occupent désormais 6,5 hectares au pied de la façade nord du château et forment avec 600 arbres, 800 arbustes, 200 rosiers, 15.250 plantes et 18.874 m2 de pelouse, une transition végétale entre le château et la forêt.
Cela fait plus de 20 ans que la France n’avait pas procédé à une restitution d’une telle ampleur. Il aura tout de même fallu 16 années de recherches documentaires pour rétablir au plus juste les tracés du milieu du XVIIIe siècle.
Elle devrait attirer de plus en plus de touristes à une époque où l’on en a terriblement besoin. D’autant plus que le Val de Loire célèbre en 2017 plus de 70 jardins et le génie végétal de l’Anjou et des Pays de Loire.
Tout de suite après l’inauguration de ceux de Chambord le 1er avril on déroulera temps forts et nouveautés jusqu’en novembre. Avec, pour commencer, les printemps de Terra Botanica les 1er et 2 avril et, du 8 avril au 31 octobre, une exposition sur « Les parcs et jardins de l’Anjou au fil de l’histoire ».
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