C’est une des plus majestueuses liqueurs de France. Elle fait partie de ces trésors au secret inviolé, élaboré par des moines en leur couvent. En l’occurrence, le frère Antoine qui a achevé sa recette en 1764 et l’a transmise à ses frères qui en sont les dépositaires...
Ils viennent surveiller son élaboration à Voiron, mais n’ont jamais délivré son secret à quiconque. Le monastère, implanté au cœur d’un paysage de montagne verdoyant et vibrant n’est pas pour rien non plus dans la ferveur dont elle est l’objet.
A l’occasion de ses 250 ans, les manifestations de célébration sont nombreuses autour de ce qui reste considéré comme un élixir de longue vie et que les barmen eux-mêmes aiment déguster à la fin de leur service.
A commencer par l’exposition « 1764-2014 – La Chartreuse Verte : une histoire qui ne fait que commencer » jusqu’au 31 décembre sur le lieu de production, la distillerie et les Caves de Voiron en Isère (38). Libre et gratuite, elle déroule l’invraisemblable histoire de la grande Chartreuse avec des témoignages d’amateurs souvent touchant, des chefs, des barmen…
Elle raconte aussi l’exil des moines quand ils se sont enfuis en Espagne à Tarragone avec leurs précieuses recettes. La Chartreuse fabriquée là-bas reste une des plus prisées et des plus rares. Pour la célébrer, une partie de l’exposition sera reproduite à l’entrée de la mairie le 14 septembre à l’occasion des fêtes de la Santa Tecla.
Du 17 au 20 novembre, c’est à Paris que le Little Red Door, le plus renommé des bars à cocktails rendra honneur à la Chartreuse en proposant une carte de cocktails inédits.