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Quand je vous le dis :
par Martine Montémont

 

 « Il faut s’arrêter devant les photographies monumentales réalisées par Ferrante Ferranti qui restituent admirablement les récits sculptés que l’on peut voir partout dans les rues de Rome et sont autant de minuscules rencontres qui font que les pierres ne sont pas mortes. Il sculpte avec la lumière et les ressources révélatrices de l’argentique les structures d’inscriptions associées à la Table Claudienne à la Villa Médicis et en des lieux comme Ostia Antica dont les richesses dépassent même Pompéi. En parallèle avec l’exposition « L’esprit des Ruines » est à découvrir jusqu’au 3 mars au Lugdunum Musée & Théâtres Romains. »

 


Le Musée des Beaux-Arts de Lyon qui suscite de plus en plus d’admiration chez ses visiteurs, eux-mêmes de plus en plus nombreux, ne pouvait manquer d’organiser l’exposition « Claude, un empereur au destin singulier (Lyon, 10 avant J.C – Rome, 54 après J-C ) » ...

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Il ne sera resté à Lyon qu’une seule année, mais il aura entouré la Capitale des Gaules fondée en 43 avant JC et dont Auguste voulait faire une capitale, de toute sa considération et souhaité ardemment le bien-être des populations de ce grand port déjà très important à l’époque où s’étaient rassemblés des potiers venus du nord de l’Italie et où se trouvait, avec celui de Rome, le plus grand atelier monétaire de l’Antiquité.

En témoignent d’ailleurs les nombreuses pièces de monnaie qui émaillent l’exposition et qui ont été trouvées un peu partout sur les collines lyonnaises et dans les environs de la ville. Il ne faut pas manquer non plus les divins camées exposés, bijoux de finesse.

On peut admirer aussi cette fontaine qui témoigne de la présence de Lyonnais autour de l’Empereur Claude et qui n’a été mise au jour qu’en 1970 au moment du creusement du Tunnel de Fourvière. On devrait toujours creuser des tunnels en faisant bien attention !

Des Tables Claudiennes qui sont exposées en ce moment jusqu’au 4 mars dans le cadre de cette exposition autour de l’unique empereur romain né en dehors de Rome, il se dit dans les milieux culturels et chez les initiés qu’elles sont la « Joconde » du Musée & Théâtres Romains de Lyon. La finesse des écritures et les ondes épigraphiques qu’elles génèrent justifient parfaitement la comparaison.

« Le sous-sol lyonnais est si riche de vestiges de l’époque romaine, mais pas que, que certains parkings de la ville présentent des œuvres d’art là où passent des milliers d’automobilistes. Ce n’est pas la première fois que LPA (Lyon Parc Auto) organise une exposition en résonance avec une expo majeure dans un musée lyonnais. Du 4 décembre 2018 au 4 mars 2019, « L’Empereur Claude, de Lyon à Rome » permet aux visiteurs du parc République de découvrir au travers de photographies et de mises en scène, cet empereur de Rome né entre Rhône et Saône. »

  


C’est à la Croix Rousse qu’elles ont été trouvées en 1528. Elles ont manqué être fondues comme bien des objets mis au jour à cette époque. Le haut du texte y est d’ailleurs passé, mais ce discours prononcé par Claude a été entièrement reconstitué grâce à un texte de Tacite qui reprend les écrits de la base des tables juste après le début. Ce qui permet de savoir la teneur du long discours délivré par un empereur déjà âgé et dont on disait qu’il était stupide, bègue et boiteux. Sinon qu’il avait cessé de l’être dès son avènement.

Claude n’aurait jamais dû être empereur, mais les destinées dynastiques en ont décidé autrement. Après la mort de son frère Germanicus, talentueux entre tous et époux d’Agrippine, il était le seul qui permettait de ne pas rompre la lignée de la famille Julio Claudienne.

Autour de cet empereur hors norme, on retrouve Auguste le fondateur et des personnages comme Livie, Messaline, Caligula, Néron, Agrippine, Britannicus. Toute une saga venue jusqu’à nous grâce au théâtre classique du XVIIe siècle et les tragédies de Racine et Corneille.

À considérer le suicide de Messaline aidée en cela par sa mère car elle n’y parvenait pas seule, l’adoption par Claude de Néron pour lui succéder en lieu et place de Britannicus qui n’avait que 13 ans, les morts violentes, les empoisonnements et le goût immodéré de tous pour les champignons vénéneux, on se dit, en parcourant l’exposition et ses innombrables trésors archéologiques, qu’il y a là une formidable source d’inspiration pour une série qui vaudrait bien « Game of Thrones ».

Le « Caligula » de Tinto Brass sorti en 1979 et des pièces comme « Claude de Lyon » d’Albert Husson adaptée pour la télévision en 1963 n’y suffisent évidemment pas.

L’exposition quittera Lyon en mars pour s’installer d’avril à octobre au musée de L’Ara Pacis à Rome.