Quand je vous le dis :
par Martine Montémont
« Le fait que le Taj Mahal, Venise, ses palais et ses canaux ou encore le Vatican et Saint Pierre de Rome où il a fallu supporter des ados ricanantes qui faisaient des selfies devant la châsse de Jean XXIII soient tout autant victime d’un tourisme de masse asphyxiant ne consolera personne et donnera peut-être bien envie de cantonner désormais nos visites à nos écrans. »
Des rois de France, il ne reste que les fabuleux châteaux que les plus solaires d’entre eux ont bâti...
Leur règne absolu et leur légitimité de droit divin étant considérés par notre époque comme politiquement incorrecte, ils ont à peu près déserté les livres d’histoire. À l’inverse de la très sanglante Révolution Française que, comme chacun sait, le monde entier nous envie.
À chaque saison touristique des cars entiers de visiteurs venus du monde entier se pressent dans les plus illustres de ces palais royaux que sont principalement le château de Versailles du grand Louis XIV, celui de Chambord et les châteaux de la Loire de François 1er.
Si vous avez éprouvé les joies de vous faire laminer en ces palais somptueux par des hordes de Chinois jacasseurs (ce sont les plus expansifs des Asiatiques), d’Américains enfin comblés par un voyage à Paris qui est pour eux comme la Rolex qu’il faut absolument accrocher à son poignet avant 50 ans pour montrer qu’on a réussi sa vie ou encore d’Européens de tout poil pour ne parler que d’eux, vous voyez le genre.
En ce divin confinement (il n’a pas que des défauts) certaines visites virtuelles habituellement payantes sont gratuites. Et l’on peut s’enivrer et prendre son temps à visiter Chambord et aussi Versailles la table du Roi, le travail des jardiniers et fontainiers, la vie à la Cour…
Mais au préalable, on sera bien inspiré de se plonger dans la lecture du Grand Atlas des Rois de France paru aux éditions Glénat. Un ouvrage collectif idéalement bien fait avec des présentations en double page de chacun de nos souverains qui ont régné sur la France entre 481 et 1848.
On y apprend que l’on doit l’abbaye de Saint Denis au Mérovingien Dagobert (qui n’a jamais mis sa culotte à l’envers !). Que Charlemagne était un roi bâtisseur et qu’à son époque, une centaine de résidences royales et près d’une trentaine de cathédrales ont été érigées, dont celle de Strasbourg. Ce qui donne le loisir à nos contemporains d’envisager de jouer avec des allumettes.
Cela nous amène fort opportunément à la cathédrale de Reims et au flamboiement de l’époque gothique. À Saint Louis, canonisé au XIIIe siècle et dont on trouve les traces ferventes du passage à la Cathédrale du Puy-en-Velay. Et aux fameux châteaux de la Loire et la devise de François 1er « Souvent femme varie, bien fol est qui s’y fie. » gravée avec le diamant de sa bague sur la vitre de son cabinet de travail à Chambord.
Versailles et les Bourbons et bien sûr le plus illustre et lumineux d’entre eux louis XIV, le roi Soleil qui détrôna Paris en sublimant un pavillon de chasse pour y exercer « une seule loi sous un seul soleil », Son influence reste grande à nos jours. Politiquement avec la concentration de l’état entre les mains d’un monarque, certes républicain de nos jours mais monarque quand même, en faisant rentrer à flots des devises à Versailles et en suscitant de nombreux actes de mécénat.
Parmi cette histoire flamboyante et pas toujours drôle pour ceux qui n’étaient pas d’accord, il y a aussi les épreuves. Comme la peste noire arrivée au 14e siècle à Gênes sur les bateaux de commerce et qui décima une grande partie de la population.
Ça ne fait pas de nous des royalistes, mais ça permet de savoir mieux d’où l’on vient et qui on est. Ce qui n’est jamais superflu pour notre équilibre.
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