Cette belle exposition baptisée « L’Invention du Passé - Histoires de cœur et d’épée en Europe » qui se tient au musée des Beaux-Arts de Lyon jusqu’au 21 juillet 2014, ne bénéficie pas de la séduction que peut apporter la présence d’un très grand peintre très connu...
Elle tourne autour de l’œuvre de Fleury Richard, un artiste lyonnais, élève de David et rassemble des œuvres d’un courant baptisé, à tort ou à raison, « Troubadour » et qui est né à Lyon.
C’est l’époque, en ce début du 19ème siècle, où la peinture s’affranchit des représentations mythologiques et religieuses pour s’intéresser à l’histoire et même au quotidien. On quitte les drapés antiques du Moyen-Age pour se rapprocher au plus près des vérités historiques et la lumière et les couleurs chatoyantes très présentes dans les tableaux offrent une grande séduction pour le visiteur.
Madame de Staël décrira ce courant étonnant. On découvre au fil de l’exposition des œuvres comme un tableau représentant Charles Quint ramassant le pinceau du Titien. Marguerite de Navarre prend les traits de la Joconde et des sujets comme la rencontre de Paolo et Francesca de Dominique Ingres, lui aussi élève de David sont présentés dans des interprétations artistiques différentes.
Une autre scène est présentée à de multiples reprises, c’est l’assassinat des Enfants d’Edouard (Edouard IV, roi d’Angleterre) par Paul Delaroche. Avec le petit chien en arrêt qui sent la présence des exécuteurs et donne à la scène un côté mystérieux, théâtral et poignant. On admirera aussi un bronze en dentelle de François Rude à qui l’on doit le Départ des Volontaires représenté sur l’Arc de triomphe de l’Etoile.
En parallèle, « L’Invention du passé « Gothique mon amour » 1802-1830 » sur le même thème, est présentée au Monastère Royal de Brou à Bourg-en-Bresse jusqu’au 21 septembre.