Quand je vous le dis :
par Martine Montémont
« Les carnavals de pêcheurs sont incroyablement joyeux, mais il faut savoir où on met les pieds et ne pas faire la bégueule quand on y participe. On rigole beaucoup, on se bouscule et on ne donne pas sa part au chat quand il s’agit de boire un coup. Et tout le monde sait bien que les chansons de marins ne sont pas des chefs d’œuvre de délicatesse. »
Fin novembre 2016, l’Unesco inscrivait le Carnaval de Granville au patrimoine immatériel de l’humanité...
Pourquoi précisément ce carnaval de pêcheurs qui se tient du 24 au 28 février, 5 jours pendant lesquels la petite ville croule sous les confettis ? Peut-être parce qu’il a subsisté au cours des 19 e et 20 e siècles alors que la tradition s’était perdue pour certains autres.
Cette longévité lui a donné du corps. 300 constructeurs de chars, 2000 carnavaliers, 7 tonnes de confettis, des kilomètres de serpentins, des bals, cavalcade de plus de 3 kilomètres de long pour les 40 chars participants.
La tradition puise ses racines dans l’explosion de joie des marins qui voulaient profiter avant de partir pêcher la morue au large de Terre-Neuve autour du Mardi Gras. La traversée était rude et difficile. D’un certain point de vue, on va dire que les familles de pêcheurs riaient pour ne pas pleurer.
On s'intéresse à tout.
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