Quand je vous le dis :
par Martine Montémont
« L’an passé, on a donc procédé à Lyon, comme les habitants le font depuis plus de 160 ans, à savoir, poser des petites bougies sur les fenêtres pour remercier la Vierge Marie d’avoir sauvé la ville de la peste en 1852. On n’y croit ou on n’y croit pas, mais cette ferveur reste précieuse et elle n’est pas télécommandée. Des bougies, certes, mais pas de décorations politiquement correctes aux victimes. Parions que les Lyonnais recommenceront cette année ! »
On est bien nostalgique du temps où la seule préoccupation que l’on avait quand on décidait d’assister à la Fête des Lumières à Lyon, était de savoir s’il allait faire beau et si on n’allait pas admirer les créations artistiques grandioses et renommées dans le monde entier sous un parapluie…
La fête, qui devait se tenir 3 semaines seulement après les attentats du 13 novembre à Paris, a été annulée l’an passé. Personne n’avait le cœur à ça. Et puis l’exercice était dangereux. Rassembler quelques 3 millions de personnes dans les rues de la ville et risquer, ne serait-ce qu’une réaction de panique à la suite de l’éclatement d’un pétard, était tout simplement impensable.
La Fête des Lumières, plébiscitée par les mécènes culturels, tous au rendez-vous, aura lieu sur 3 jours, les 8, 9 et 10 décembre de 20 heures à minuit et sur un périmètre réduit qui comprendra la presqu’île, le Vieux Lyon et le site du Théâtre Antique de Fourvière.
Pas trop de regrets, car les illuminations dans les arrondissements qui étaient censées réguler l’affluence n’avaient pas trop de succès. On regrettera juste celles du parc de la Tête d’Or.
Les dispositifs de sécurité seront drastiques avec 42 points d’entrée surveillés par des policiers municipaux et personnels privés. On attend aussi 400 policiers nationaux, plus de 50% de pompiers en plus, 60 militaires, des moyens lourds d’intervention, des bénévoles et un drone d’observation de l’armée de l’air.
Pas très réjouissant tout cela. Mais le moyen de faire autrement ? Ce qui rassure les autorités, c’est que les dispositifs de sécurité installés pour l’Euro de football ont bien fonctionné.
Le mieux à faire, pour ceux qui voudront s’y rendre – et les Tours Opérateurs sont déjà nombreux à avoir vendu la destination -, c’est encore d’y aller les mains dans les poches pour éviter de ralentir les contrôles aux points d’entrée. Après tout, qui a besoin de s’encombrer de ces fichus sacs à dos qui empoisonnent tout le monde dès qu’il y a un peu d’affluence. Tout le monde les mains dans les poches et les yeux grands ouverts !