Musée historique de la ville du Havre : la Maison de l'Armateur. |
Dans cette vaste exposition qui est présentée dans les trois sites des Musées d’Art et D’Histoire de la ville du Havre, il est question d’or noir, de balles de coton et du précieux chocolat...
« Café, coton, chocolat - 300 ans de négoce au Havre » qui se tient jusqu’au 8 novembre à la Maison de l’Armateur, l’Abbaye de Granville et le musée de l’Hôtel Dubocage de Bléville, raconte certes les précieux chargements, mais aussi l’histoire fascinante des richissimes maisons de négoce de l’estuaire. La bourgeoisie négociante était alors l’une des plus puissantes bourgeoisies d’affaires d’Europe à la fin du XVIIIème siècle.
Au travers des objets présentés, des œuvres méconnues et paysages portuaires représentés, on apprend que les premiers grains de café sont arrivés des Antilles sur le port du havre en 1728 et que sa bourse internationale, la plus importante d’Europe à la fin des années 30, était la seule à pouvoir rivaliser avec celle de New York. Même si Le Havre reste le premier port importateur de café en France, il a beaucoup laissé tomber de sa splendeur d’autrefois.
Pour éviter qu’il ne fasse de l’ombre à la laine, la soie et le lin, le coton qui avait fait son apparition en France sous forme de tissu, a été prohibé jusqu’en 1759. La Normandie devint ensuite un important centre de production et de fabriques. Et c’est en 1687 que sont arrivés au Havre les premiers sacs de cacao, mais le succès du chocolat s’est fait attendre parce que Louis XIV n’aimait pas vraiment ça.
Il faut savoir ensuite que, comme l’a affirmé Alfred Stempowki, président du commerce des cacaos du Havre en 1927 « Le Havre était à cette époque, le seul port français alimentant la France entière, et aussi les marchés suisses, belges et hollandais ». Notre addiction préférée était en marche !