Quand je vous le dis :
par Martine Montémont
« Je suis née dans l’Est de la France et j’ai pu mesurer, en écoutant mes grands-parents raconter les traumatismes inouïs qu’ils ont vécus. Mais il est des stigmates improbables que l’on ne découvre que bien après. Je pense à la disparition de la truffe de Lorraine et de Bourgogne quand les sous-bois où elle poussait ont été éventrés par les bombes. Ce qui pourrait apparaître comme des détails, sert aussi de support à la mémoire. »
Même si l’on n’est pas féru d’histoire et que l’on ne s’intéresse guère, si l’on est jeune, aux deux grandes guerres du début et du milieu du XXème siècle qui ont martyrisé l’Europe, il est des événements et des mots qui parlent à beaucoup d’entre nous. Avec la bataille de Verdun, celle du Chemin des Dames en fait partie...
Commémoration donc du Centenaire de la Bataille du Chemin des Dames à Craonne dans l’Aisne dès le soir du 15 avril avec un son et lumière et une marche à l’aube dès le lendemain matin.
Si l’armée du général Nivelle a perdu 200.000 hommes côté français, toutes les nations alliées ont eu à déplorer de lourdes pertes d’un côté comme de l’autre. Visite de la Caverne du Dragon, hommage aux brancardiers, veillée-spectacle à la nécropole nationale de Craonnelle.
Les cérémonies se succèdent jusqu’en septembre avec l’inauguration d’un mémorial international aux joueurs de rugby tombés sur le Chemin des Dames.
On s'intéresse à tout.
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