Quand je vous le dis :
par Martine Montémont
« Les vinyles présentés dans l’expo peuvent être empruntés par les personnes inscrites à la bibliothèque. Il suffit juste d’avoir le lecteur qui correspond chez soi. »
C’est de rock des caves et des garages dont il est question. Là où les groupes de lycéens qui s’imaginaient révolutionner la scène et la débutante industrie du disque répétaient...
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C’est à cette pêche aux souvenirs qu’invite l’exposition « Lyon capitale du Rock 1978-1983 » à la Bibliothèque Municipale de la Part Dieu jusqu’au 21 septembre. L’entrée est libre.
Tous les ingrédients s’y trouvent pour que le rock lyonnais explose. Des groupes qui connaîtront une renommée nationale comme Starshooter, Electric Callas, Killdozer, Factory, Ganafoul, Marie et les Garçons. Avec Marie à la batterie.
On manque de studios d’enregistrement, mais les salles sont nombreuses pour se produire. Le tout assaisonné d’interdictions du Maire pour que l’intérêt s’en trouve grandi. C’est un concert de Patti Smith à la Bourse qui met le feu aux poudres après Led Zeppelin au Palais des Sports en 1973.
Ainsi stimulés, les groupes fleurissent et constituent une sorte de parenthèse enchantée avant que l’industrie musicale ne fasse du pognon avec. On aboutira alors, parce que la déferlante est ce qu’elle est, à des concerts à Fourvière qui durent plus de 15 heures !
Plus de 1500 pièces sont réunies, billets, affiches, photographies, pochettes qui sont autant de souvenirs pour ceux qui ont vécu cet avenir musical de la ville qu’a construit l’underground.
Certains – ils se reconnaîtront – se souviennent avoir assisté à un concert pendant toute la nuit la veille du bac. Les parents avaient fini par consentir et il a eu son examen. Et c’était une époque où on ne trouvait pas qu’il était absolument indigne de ne pas en faire cadeau.