Quand je vous le dis :
par Martine Montémont
« De la neige, il y en aura cet hiver et ce n’est pas la météo qui le dit. Pour la première fois depuis longtemps, les ours de Thoiry ont préparé leur tanière pour hiberner. Imparable. Ou pas. »
Le Printemps du Ski en images. |
La montagne n’a pas le choix. Si elle veut continuer à attirer les touristes amateurs de glisse, il faut qu’elle fasse des efforts. Car quels que soient les équipements de luxe, spa, boutiques, restaurants étoilés, le nerf de la guerre, c’est ce qui manque au moment même où j’écris ces lignes : la neige ! Même ceux qui ne skient pas en veulent en hiver. Pour se sentir dans un cocon, pour admirer les montagnes encapuchonnées et se balader dans la poudreuse...
Il reste donc très audacieux d’investir autant d’argent pour dépendre de la seule météo. D’où un certain nombre de « mesures » mises en place par France Montagnes.
Et d’abord la connexion à peu près partout pour envoyer des selfies sur les pistes et des photos de la raclette ; des prix plus doux avec des tarifs privilégiés pour ceux qui réservent en avance (et qui peuvent quand même se retrouver coincés quand il fait 15° à 1500m en décembre) ; des constructions éco-responsables pour se faire pardonner les tout même hideuses remontées mécaniques ; des formules pour attirer les skieurs au printemps quand il y a 2m d’épaisseur sur les pistes et personne dessus à Pâques parce que les gens préfèrent les bourrasques sur la Côte d’Azur certains qu’il y fait beau dès le mois de mars (idée reçue) et du ski en décalé comme en Isère. Des Spa comme s’il en pleuvait et des centres aqualudiques comme Aquamotion, celui de Courchevel qui vient d’ouvrir 10.500 m2 sur 4 niveaux à 1600m.
Il y a déjà plus de 30 ans que la montagne a compris que les fondues et raclettes, ça allait 5 minutes. Les Alpes françaises sont désormais constellées d’étoiles. Flocon de Sel à Megève et La Bouitte à Saint-Martin de Belleville, le Chabichou à Courchevel et tous les hôtels qui font élaborer leur carte d’hiver par de grandes toques pour attirer tous les gastronomes.
Reste que les pistes ouvrent de plus en plus au clair de lune et que les techniques pour permettre aux personnes en difficultés physiques de profiter des sports d’hiver se sont multipliées avec de vraies innovations. Le ski nordique et les activités « wild », qui n’exigent pas autant d’épaisseur que les pistes sillonnées par des milliers de spatules, ont le vent en poupe. Et puis, du 9 au 2 janvier ce sont les chiens de la Grande Odyssée qui s’élanceront à travers les massifs pour une course de traîneaux à chiens parmi les plus difficiles du monde. À cause de son dénivelé impressionnant. Comme on n’en voit jamais dans le grand Nord.