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Toutes les saisons sont belles à la pointe de la Bretagne. Mais l’une des plus spectaculaires, celle qui pointe le bout de son nez et s’étend entre juin et septembre, c’est celle de la floraison des hortensias…

Il en existe plus de 500 variétés et ces massifs gracieux qui ornent les abords et les jardinets des maisons aux toits de pierres et d’ardoises se plaisent tant au climat à la fois doux, brumeux et ensoleillé du Finistère qu’ils fleurissent tout l’été et résistent parfaitement bien aux grosses chaleurs. Parce que dans cette belle région de France qui aspire les embruns à pleins poumons, le temps change très souvent. Y compris au cours d’une même journée. Ce qui revient à dire que la pluie du matin n’est jamais une fatalité.

Les légendes, une spécialité bretonne

Les terres sans concession sur lesquelles on affronte les éléments pour gagner sa vie abondent en histoires légendaires. Le Pays des Abers-Côte des Légendes est riche d’un passé à la fois historique, religieux et naturel. Entre l’Aber Wrach au nord et ses 30km de long qui abritent les bateaux et l’Aber Benoît aux eaux turquoises, il y a de quoi faire de multiples et étonnantes découvertes.

Le phare de l’Ile Vierge, le plus haut d’Europe, construit en granit de l’île de Batz, veille sur la côte. Il est posé sur une île à 1,5km du littoral et on peut s’y rendre à pied à marée basse. Mais il faut bien connaître les lieux ou se faire accompagner.

Le village de Meneham-Kerlouan est dissimulé derrière d’énormes rochers. Il fait partie du système de défense côtière qui date du XVIIIème siècle et a été loué ensuite à des paysans-pêcheurs-goémoniers avant d’être classé en 1975. Des gîtes, un musée, des ateliers d’artistes et une gentille auberge ont désormais investi les lieux. Le séjour y est incroyablement dépaysant.

Les mariés de Meneham en Côte des Légendes, à Kerlouan (29). (4:38)

D’autant que les curiosités sont nombreuses dans les environs. Comme la basilique du Folgoët de style gothique flamboyant. On a employé pour la construire, la pierre de Kersanton particulièrement propice pour réaliser des sculptures précisément et finement ciselées.

Les chaos rocheux naturels et spectaculaires alimentent l’imaginaire, mais le menhir de Men Marz, qui signifie « la pierre du miracle » en breton est bien l’œuvre des hommes. Il mesure 8,50m de haut et pèse 80 tonnes, mais il n’est pas enfoncé dans le sol. Juste posé. Il daterait de 4500 à 2500 ans avant JC et l’on dit que St Pol Aurélien et sa sœur avaient ainsi fixé à la mer la limite à ne pas franchir. Ce qui démontre que, quand on ne pouvait pas dominer les éléments, on tentait de les intimider. À la différence des autres menhirs de Bretagne, celui-ci porte une croix à son sommet. Et là encore, mieux valait mettre toutes les chances de son côté.

Le paradis de « la truffe de mer »

Au port de Perros, là où Sylvain Huchette élève ses ormeaux, on est aveuglé de soleil en ce début juillet.

Les naissains de ce que l’on appelle aussi les steacks de mer  - parce que les gastéropodes adultes à l’état sauvage, résistent sous le couteau et que c’est ainsi que les apprécient les Bretons qui aiment avoir de la « mâche » - passent 6 mois au sein de l’écloserie de Kerazan et se « goinfrent » littéralement de toutes les algues qui passent à leur portée. Dès qu’ils ont atteint de 12 à 20 mm, ils sont transportés en pleine mer dans des eaux d’une pureté rare et toujours abondantes en nutriments très variés. On est là dans un des plus grands champs d’algues d’Europe.

C’est en Australie que Sylvain Huchette a appris à élever les ormeaux, mais c’est dans les abers, ces fjords bretons que l’on appelle aussi des rias qu’il développe son élevage. Ses meilleurs clients sont les plus grands chefs de la région comme Yvon Morvan du restaurant l’Armen à Brest et les grandes tables parisiennes comme le George V ou le Fouquet’s.

La « truffe de mer » de France Haliotis à Plouguerneau (29). (9:05)

Chaque année à Noël notamment, de nombreux particuliers passent commande sur son site internet. Il recommande de faire sauter les ormeaux simplement au beurre salé et de les servir avec une poêlée de pommes de terre. Les Japonais et les Chinois sont aussi très friands d’ormeaux, mais ils préfèrent les ormeaux de pêche de très gros calibre.

Nicolas Conraux, le jeune chef du restaurant la Butte à Plouider, qui a épousé la Bretagne en même temps que sa femme Solène dont c’est la maison familiale, les prépare par exemple avec des vermicelles cheveux d’ange au jus de volaille.

Ce cuisinier exigeant utilise à l’envi les produits locaux que font pousser pour lui une trentaine de producteurs qui composent son carnet d’adresses. Les choux pointus et les betteraves bios cuites au four passent à la casserole, les homards des pêcheurs côtiers le disputent aux bars des ligneurs de l’Ile Vierge. Pour que la maison soit accomplie, un Spa avec vue sur le large a été installé où les clients peuvent profiter d’un séjour idéal et reposant.

On est loin, très loin d’avoir épuisé le sujet en ce qui concerne cette exceptionnelle contrée qui s’enorgueillit de posséder le parc d’Armorique, seul parc naturel régional de Bretagne, le parc d’Iroise, premier parc marin créé en France et rien moins que 1200 kilomètres de côtes.

On s’y rend pour un séjour ou pour des vacances des 4 coins de France. Des lignes aériennes desservent Brest et Quimper. Air France depuis Paris, Lyon et Marseille et des low cost comme Ryanair, Easy Jet  et Vueling depuis aussi l’Espagne et la Grande Bretagne.