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Lyon, capitale mondiale de la rose en 2015.
 

En cette fin du joli mois de mai, c’est la France qui accueille, à Lyon après le Japon, le Canada et l’Afrique du Sud « Lyon roses 2015 » le festival Mondial des Roses qui a lieu tous les 3 ans et qui va embaumer la ville du 27 mai au 1er juin et même au-delà... 

Si la plus glamour des fleurs est une des grandes spécialités de Lyon, c’est qu’elle y a trouvé un terreau de prédilection. Un mélange équilibré de sable, d’argile et de cailloutis glaciaire valorisé par un climat semi-continental idéal. Ajoutons à cela un déclic historique sous la forme d’une rencontre avec Joséphine, impératrice amoureuse des fleurs, et surtout des roses. Elle venait très souvent se fournir à Lyon en toilettes et tissus de soie et va ainsi créer des liens privilégiés avec la ville et faire envoyer à ce que l’on appelle alors le Jardin des Plantes avant qu’il ne devienne le parc de la Tête d’Or, des spécimens de ses collections botaniques qui sont parmi les plus importantes du monde. Lyon, capitale des roses était née.

Une occasion en or de célébrer les roses.

Pendant que les congressistes se rencontreront et avanceront dans leurs travaux, les Lyonnais et ceux qui les visiteront – on attend de nombreux anglophones, amoureux, comme chacun sait de la reine des fleurs – pourront profiter de nombreuses manifestations autour de la rose.
 
 
Au parc de la Tête d’Or naturellement, dans le cadre des 3 roseraies classées parmi les 20 plus belles du monde. Des expositions présenteront des images monumentales des roses du parc et les créations des rosiéristes lyonnais ; des animations musicales et même une parade vénitienne costumée les 30 et 31 mai.
 
En démonstration, il sera question de l’inauguration de cette roseraie exceptionnelle par le maire Louis Pradel en 1964 en présence de la Princesse Grace de Monaco, avec l’exposition « Au commencement de la grande Roseraie » aux Archives Municipales de Lyon jusqu’au 14 août.
 
La Fête de la Rose les 29, 30 et 31 mai, qui va pratiquement tenter de rivaliser avec la célèbre Fête des Lumières, investit le cœur de la ville et les arrondissements avec un programme luxuriant. Avec notamment une cascade de roses sur la place des Jacobins et une fontaine aux roses place de la République jusqu’au 7 juin, des jardins thématiques place des Terreaux et une exposition à l’Hôtel de Ville. Entre autres…
 

Effluves, arômes et histoires de roses.

Les musées de la ville de Lyon s’emploient sur une durée un peu plus longue à raconter l’histoire de la rose lyonnaise et à se réapproprier cette spécificité majeure.

Aux musées Gadagne avec une exposition « Roses, une histoire lyonnaise » du 21 mai au 30 août, on est accueilli par une chromolithographie de 150 roses rassemblées sur un panneau. Elles ne représentent qu’une petite partie des 3000 roses qui furent créées à Lyon entre 1850 et 1914 et que l’on a appelé l’âge d’or de la rose lyonnaise.


C’est dans le jardin intérieur que l’on aura appris que les roses n’expriment leurs parfums qu’à certaines heures de la journée et que, si on aura remarqué que celles que l’on achète chez le fleuriste et sur les marchés ne sentent pour la plupart rien du tout, c’est qu’elles font partie des roses coupées, spécialités du Maroc, de l’Afrique et de l’Afrique du Sud. Les roses à parfum poussent sur des arbustes, ce sont celles que l’on produit à Lyon. Font partie aussi de cette catégorie les roses de jardin, celles qui embaument les allées de notre enfance. On en aura pour preuve, la rose Anny Duperey aux délicats arômes citronnés.
 
La rose, si elle se plaît en terre lyonnaise, n’est toutefois pas née de la dernière pluie. Dans le cadre de l’exposition, un fossile de feuilles de roses qui date de 9 millions d’années incite à la modestie.

La rose lyonnaise est particulièrement « costaud » car elle est née en 1835 d’un mariage avec la rose thé chinoise. Comme toutes les roses, elle est issue de l’églantier (rosa canina), un arbuste qui ne fleurit que 15 jours par an. La rose chinoise, en revanche, jouit d’une bien plus grande longévité. Il aura suffi d’une greffe…

Les grands rosiéristes lyonnais, dont certains,- une dizaine -, sont toujours en activité sont naturellement très présents dans l’exposition. Les Guillot, créateurs de la France rose hybride de thé ; Pernet-Ducher, celui de la première rose véritablement jaune ; Meilland et la Peace qui est la rose la plus vendue au monde entre 1940 et 1950, affichent leur généalogie et leurs inépuisables créations. De Mademoiselle Cécile Brünner, une délicate rose de boutonnière à celles qui verront le jour en cette fin mai, dont une, la Belle de Gadagne qui sera élue par le public parmi 4 roses inédites.


Evidemment Ronsard trouve sa place dans les vitrines, tout comme la rose du Petit Prince du lyonnais Saint-Exupéry et les créations des soyeux qui s’inspiraient des roses lyonnaises pour leurs cartons.
 

Images de roses.

On dit que la rose lyonnaise est née d’un terroir, d’un climat, mais aussi d’un terreau intellectuel. Dans « Le jardin des imprimeurs », exposition qui se tient au musée de l’Imprimerie et de la Communication Graphique jusqu’au 16 août, il est question de la participation de l’imprimerie au développement de la botanique et de l’horticulture avec le développement de la circulation des connaissances par le dialogue entre les scientifiques et le monde de l’imprimerie.

Avec l’aide appuyée du fonds du Jardin Botanique de la Bibliothèque Municipale de Lyon, se déroulent les preuves des exceptionnelles conditions naturelles et humaines qui ont permis le développement horticole de la région lyonnaise de l’Antiquité à la Renaissance.

La ville rassemble sur 200 km alentour les qualités des 3 grands climats européens qui lui ont valu l’appellation de ville-jardin (d’où la gastronomie… autre incontestable spécialité et ici démontrée).

Les roses auront donc trouvé comme bien d’autres végétaux, toutes les raisons de s’y épanouir. Et Nostradamus, qui y a vécu, l’occasion de publier un recueil de 1505 recettes et confitures.