Quand Océanopolis, le parc de découverte des océans à Brest a ouvert son pavillon tempéré en 1990, le succès a été immédiat. En dehors de ses performances scientifiques et du fait que Brest s’est imposée au fil des ans comme la capitale de la recherche et de l’innovation océanographique, ce formidable engouement populaire trouve, de toute évidence, son origine dans le supplément d’âme des équipes qui prennent soin des animaux marins présents sur le site...
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Régulièrement, un plongeur, équipé de micro et caméra interagit avec les visiteurs en même temps qu’il nourrit les poissons dans ce qu’on appelle « le grand tombant ». On invite aussi les enfants, notamment, à mettre les mains dans l’eau pour toucher les oursins et les coquilles Saint Jacques. Mais exclusivement en présence des animateurs. Il ne s’agit pas de stresser les animaux en les sortant de l’eau et en les manipulant sans précaution
Parmi les curiosités à observer de près, il y a aussi les anges de mer, il s’agit d’êtres gracieux et transparents qui ont pour habitude de suivre les courants. Pour restituer leur milieu naturel, ils sont présentés dans une structure qui ressemble fortement à un tambour de machine à laver et reproduit le mouvement circulaire auquel ils sont accoutumés.
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C’est un film de 12 minutes présenté sur un écran géant incurvé qui introduit le pavillon polaire. Sur fonds de paysages des terres australes comme les îles Kergelen, on s’initie à l’observation du biotope des colonies de manchots et de mammifères marins. Mais attention, pendant que l’on s’intéresse aux images presque en immersion, ce sont les manchots qui nous regardent !
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En « surface », en revanche, on baptise les animaux à fourrure, comme les veaux marins. Le 26 juin (nous sommes passés la semaine suivante, on a donc pu admirer le beau bébé de 7 kilos), Nikko a mis au monde son 4ème petit. Un animal très tonique qui a tendance à épuiser sa mère quand il chahute avec elle. Les visiteurs, invités à lui donner un nom, ont voté en large majorité pour Torpenn qui signifie « casse-pieds » en breton et qui est, en l’occurrence, remarquablement bien porté !
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La qualité de présentation est affaire de multiples initiatives. Les eaux de la rade sont très surveillées et sont, du coup, de bien meilleure qualité qu’il y a quelques années. Comme Océanopolis est en fond de rade, ses 4 millions de litres d’eau de mer en profitent. L’objectif plancton a incité de multiples plongeurs à effectuer des prélèvements pour les analyser et une grande barrière de corail a été reconstituée par bouturage – comme des géraniums – pendant une dizaine d’années. Pour rester en bonne santé, ces micro-organismes ont besoin de lumière (un stade de foot en éclairage), il leur faut une température constante et pas de nitrate. C’est une vigilance et un investissement permanents pour tous. Et c’est ça qui se voit !