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Quand je vous le dis :
par Martine Montémont

 

 
« Le Musée prend très à cœur le retour, dans les collections, du chef d’œuvre de Corneille de Lyon, un des artistes les plus emblématiques de la Renaissance. On découvrira aussi quelques ouvrages illustrés issus d’un fond de livres rares au moment où la bourgeoisie commençait à découvrir la lecture. Certains d’entre eux, numérisés, sont désormais accessibles en ligne. »

 

Bande-annonce «Lyon Renaissance, Arts et Humanisme».
Bande-annonce «Lyon Renaissance, Arts et Humanisme».

Rien d’étonnant à ce que l’idée de cette exposition ait germé depuis longtemps dans l’esprit des conservateurs du musée des Beaux-Arts de Lyon. Mais le sujet étant complexe et ambitieux, il aura fallu 4 ans pour que « Lyon Renaissance, Arts et Humanisme » s’y installe jusqu’au 25 janvier 2016... 

Ce sont près de 300 objets étonnants, manuscrits, émaux, médailles, majoliques… qui retracent la subite prise de conscience de Lyon de son importance historique. Elle coïncide avec la découverte de la Table Claudienne en 1528 et va puiser son énergie dans les 4 grandes foires annuelles qui attirent les marchands, les artistes et les banquiers toscans et allemands. À cela, il convient d’ajouter les guerres d’Italie qui font que la famille royale séjourne à Lyon très souvent et conduisent ainsi la ville à se dépasser en organisant de fastueuses entrées royales.

Tous les musées historiques de la ville se sont investis dans cette expo qui est la première du genre. Si elle peut paraître un peu austère et pas facile d’accès, c’est sans doute parce qu’elle manque de sculptures et de peintures d’histoire. Mais si on se laisse porter au cœur du sujet, on découvre de véritables trésors.

Pièces orfévrées, objets astronomiques rares comme cette horloge en laiton doré de Jean Naze, la médaille de Lugdus XIII, roi de Gaule et fondateur de Lyon, les boîtiers en cuir que l’on attachait à la ceinture et surtout, mais fort discrète, cette huile sur bois de Corneille de Lyon « L’Homme au béret noir tenant une paire de gants » qui est tout simplement le clou de l’exposition. Cette œuvre acquise grâce à 1300 donateurs constituera ensuite une pièce majeure du parcours permanent du musée des Beaux-Arts. Elle voisine avec des portraits de Lyonnais attribués aussi à Jean Perréal.