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Karlsruhe: Le marché de l’enfant Jésus.
 

Direction l’Allemagne. Là où opère pour de bon la magie de Noël avec 2234 marchés (là où l’on en compte que 273 en France) et des chalets 3 fois centenaires qui réchauffent le cœur et mettent des étoiles dans les yeux...  


Par les airs ou par le rail (sans changement de train), et au départ de nombreuses villes de France comme Paris, Lyon, Marseille Nice et Toulouse, on peut commencer par le Bade-Wurtemberg la région la plus proche de chez nous au propre et au figuré pour trouver de quoi remplir les petits souliers.


En France, l’Allemagne mouille la chemise pour faire venir des touristes au-delà de sa Forêt Noire. Il faut dire, qu’à l’image de la France et de l’Europe en général, l’histoire est présente à peu près partout et les châteaux et palais jalonnent les itinéraires et constituent autant de témoins d’un riche passé dans les villes.

 

 

« Si on considère leur réussite économique, on croit que les Allemands sont en avance sur tout. Pas tout à fait vrai. Les cartes de crédit suscitent encore la méfiance dans certains commerces. Quant au Wifi, certains hôtels vous le feront payer jusqu’à 15€ les 24h dans les chambres. Il est gratuit dans le hall seulement. Pas cool. »

 


Mais même si l’offre touristique est abondante tout au long de l’année avec des fêtes et festivals fort nombreux, la période de Noël avec ses marchés et la ferveur qui l’entoure est un des instants de grâce qu’il ne faut pas manquer. D’autant qu’on en profite pour découvrir toutes les richesses des alentours et les possibilités de séjours abondent.

 

Karlsruhe, la ville éventail

 

De la gare, pour rejoindre le centre où sont installées les échoppes du Père Noël, On peut tranquillement traverser le jardin et longer le zoo qui jouit d’une grande notoriété en Allemagne. Le temps de croiser un pélican qui crane au milieu de ses congénères et de découvrir au sol les feuilles de gingko biloba qui ont servi de modèle à la construction de la ville en éventail.

Elle a été fondée par le margrave Karl-Wilhelm en 1715 et son nom signifie « le repos de Charles ». Les 32 rues qui partent de la tour octogonale ont séduit Thomas Jefferson et servi de modèle plus tard à Washington D.C.

 

Karlsruhe qui abrite des institutions fédérales et notamment le Tribunal Constitutionnel, mais aussi le ZKM, Centre d’Art et de Technologie des Médias - le « Centre Pompidou » allemand - et le KIT, Karlsruhe Institute of Technology  - le « MIT » allemand -, a pourtant été détruite à 40% pendant la guerre. Elle est de ce fait encore plus neuve que l’on ne pourrait le penser. Seules 6 maisons sont restées debout en son centre dans l’une des avenues.

 

 

Sur le marché de Noël, c’est la chaleur des bougies qui fait tourner la pyramide et les habitants, comme tous les Allemands, ne se contentent pas de le parcourir une à deux fois entre le 26 novembre et le 23 décembre pour y choisir leurs cadeaux, ils y vont pratiquement tous les jours.

 
Debout ou assis sur les bancs de bois prévus à cet effet, ils déjeunent de saucisses bien sûr, mais aussi de spécialités comme les 
schupfnudeln, un mélange de choucroute, de lard et de spätzles dont ils raffolent. Les objets que l’on trouve dans les chalets sont artisanaux et traditionnels et en se baladant dans les allées, on admire les personnages des contes de Grimm « Rotkäpchen », la Mère Grand et le Grand Loup, Blanche Neige et les 7 Nains, mais aussi les personnages de la Nativité.

 

Quand tombe le soir, on se réchauffe avec un vin chaud certes, mais mieux encore en dégustant le Feuerzangen Bowle, une boisson à base de vin rouge, de citron et de jus d’orange. On arrose ensuite un pain de sucre avec du rhum et on le fait flamber. Spectacle et attroupements garantis.

 

Karlsruhe est une ville qui s’enorgueillit aussi de son réseau de transport en commun. Direction donc le marché de Noël médiéval de Durlach en un coup de tram.

 

Durlach, la médiévale

 

Le marché est intéressant parce que les marchands n’hésitent pas à porter des costumes d’époque et proposer des jeux du Moyen Âge. Dans la pénombre, on découvre des objets rares et étonnants, tous faits main et, avant de rejoindre la civilisation (du moins la nôtre) et le très fréquenté Ettlinger Tor Karsruhe, le plus grand centre Indoor-Shopping de l’Allemagne du sud et ses 130 jolies boutiques, on déguste sur le pouce, une guirlande de pommes de terre frites qu’une habile jeune femme découpe en un tour de main.

 

Ettlingen, ville romaine

 

 

Si Karsruhe est une ville récente, Ettlingen, à portée de tram, date, elle, de l’époque des Romains avec 2 voies qui conduisent de l’Alsace à la Bavière et le long de la vallée du Rhin. Le marché de Noël et ses chalets pluri-centenaires, constitue aussi le cœur de la ville et les habitants, qui se connaissent tous, se saluent en franchissant la porte où figure un monument aux Morts des plus étonnants.


En Allemagne, on chante et Didier Stöcklin, ancien professeur de français qui sillonne les routes d’Europe avec ses amis de la chorale fait élever sa voix dans l’église à l’acoustique étonnante avec un écho très long pendant que l’on admire la fresque qui représente l’enfant prodigue, parti perdre son âme à Paris avant de revenir à la maison de son père.
 

Les grandes voix sont nombreuses en Allemagne, mais surtout on les cultive. Dans la gare de Karlsruhe qui invite, à la sortie des quais, à visiter le marché et à en profiter, un prêtre chante des cantiques et parmi eux l’incontournable Stille Nacht que les petits germanistes ont appris à l’école dans le texte. Sa voix s’élève, claire et puissante et les spectateurs suivent le mouvement en y joignant la leur. Assurément céleste.