Tous les 2 ans, alors même qu’ils se retrouvent dans le cadre du Sirha, le fameux salon des Métiers de Bouche de Lyon qui abrite le Bocuse d’Or et la Coupe du Monde de la Pâtisserie, les plus grands chefs du monde se rassemblent autour d’un dîner de gala sous les ors de l’hôtel de ville de Lyon. Et pendant toute la durée du salon du 21 au 25 janvier, c’est toute la ville qui baigne dans les arômes de bonne cuisine.... 

Ils seront 180 chefs venus de 26 pays du monde et comptabilisant 320 étoiles à eux tous pour ce dîner unique du 24 janvier auquel tout ce qui porte toque rêve d’être convié. Et c’est Michel Guérard (83 ans au compteur tout de même), le chef étoilé des Prés d’Eugénie à Eugénie-les-Bains dans les Landes qui en sera le chef d’orchestre avec Gérald Passédat de Marseille, Guy Lassausaie de Chasselay et Alain Le Cossec, directeur des Arts Culinaires à l’Institut Paul Bocuse.

Les plus prometteurs des jeunes chefs lyonnais comme Jérémy Galvan ou encore Gaëtan Gentil (Prairial) assureront le cocktail apéritif. Parmi le parterre des 320 étoiles, de grands noms comme Yannick Alleno, Joël Robuchon, Maxime et René Meilleur, Emmanuel Renaut, Jacques et Régis Marcon….

Les concours qui défrichent et révèlent.

Tout autour des exposants incontournables qui font la réussite financière du salon et une grande partie de son attrait pour les restaurateurs de tous niveaux, le Sirha est une pépinière de concours et d’animations d’exception qui permettent aux chefs de se dépasser chacun dans sa catégorie et à la gastronomie d’avancer.

Autour du fameux Bocuse d’Or qui se déroule les 24 et 25 janvier dans une ambiance de folie et de la Coupe du Monde de la Pâtisserie qui le précède les 22 et 23 janvier avec ses impressionnantes sculptures de glace et de sucre, ce sont 19 concours et événements et 10 scènes d’animations qui mettent en représentation créations inédites et autres performances desquelles se dégagent les tendances.

On retiendra le Food Studio, territoire d’expérimentations et innovations culinaires, l’Espace des Chefs et le Wine Bar, le concours de fromagers et la battle des lauréats du Trophée Masse, le trophée des Maîtres d’Hôtel et le Gargantua qui récompense les meilleurs cuisiniers de collectivité. Tant il est important que ceux qui cuisinent dans les cantines et les hôpitaux prennent leur métier à cœur.

Le salon et ses acteurs ne faiblissent pas et ne s’essoufflent en aucune façon.

Au cours de cette édition 2017, le Bocuse d’Or fêtera ses 30 ans. Depuis 1987 et l’idée de génie de Paul Bocuse qui l’a mis en place, 42 chefs sont montés sur le podium à Lyon et 15 d’entre eux ont été sacrés Bocuse d’Or. Au point qu’il a fallu organiser des sélections nationales puis internationales. Au cours de la dernière en date à Budapest, les épreuves ont révélé l’existence de patrimoines culinaires exceptionnels jusqu’alors restés confidentiels.

« Demandez donc à Régis Marcon, Bocuse d’Or 1995, ce que lui a apporté son titre et toutes les récompenses qui ont suivi. Ou comment monter au top niveau l’auberge familiale perdue au milieu de nulle part à Saint Bonnet-le-Froid en Haute Loire »

Le Sirha dans la ville.

À la fin de l’édition 2013, force a été de constater pour les organisateurs que la frustration de la population lyonnaise qui se voyait refouler à l’entrée de ce salon réservé aux professionnels, commençait à prendre de l’ampleur. D’autant plus que le public (nombreux) qui avait réussi à se glisser et à se procurer des invitations ne trouvait pas son compte au milieu des pétrins professionnels et matériels réservés aux structures importantes.

Ce n’était pas du tout un salon de la gastronomie avec dégustation comme il s’en tient un peu partout. GL Events, leader mondial de l’événementiel dont le siège est à Lyon Confluences et qui préside aux destinées du Sirha a donc mis en place le BIG, la Biennale Internationale du Goût, entièrement réservée au grand public du 20 au 25 janvier.

On apprend de ses échecs. Ou plutôt de ses excès de triomphe, ce qui conduit au même résultat. En 2015, le Tunnel du Goût qui s’était installé pour une soirée sous le tunnel « mode doux » de la Croix Rousse a vite été submergé. D’où quelques aménagements indispensables en 2017. Il sera ouvert le 21 janvier de midi à minuit et sur réservation internet uniquement au prix de 5€ reversés pour partie aux Hospices Civils de Lyon.

Aucun billet ne sera vendu sur place et ils seront valables pour un des 6 créneaux aménagés d’une heure et demie chacun. Côté Rhône, un marché de producteurs et côté Saône, la Grande Tablée qui servira 3400 couverts préparés par 50 chefs étoilés. Là encore, réservation obligatoire en ligne au tarif de 30€. Comme il y a 2 ans, 5000 litres de la Soupe de Monsieur Paul, préparée par les cuisines des HCL seront offertes aux visiteurs.

Tout autour de cette animation phare, d’autres initiatives dans la ville, comme un défilé Food & Fashion à Gerland, Festiv’ Halles le 23 janvier au soir aux Halles de Lyon et Les Enchères du Canal, une vente aux enchères inédite aux Puces du Canal de Villeurbanne, le second marché aux Puces de France le samedi 22 janvier de 9h à 11h. On pourra y faire l’acquisition de l’enseigne originale du restaurant "La Mère Brazier", de mobilier, de vaisselle, de tenues portées par les plus grands chefs au profit des associations "Les Amis d’Eugénie Brazier" et "Prader Willi".