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Quand je vous le dis :
par Martine Montémont

 

 « Patrick Henriroux, qui manifeste une certaine tendance à être visionnaire, compte beaucoup sur la réputation européenne de ce magnifique musée pour attirer les touristes étrangers jusqu’à son Relais Châteaux. Philippe Girardon, de son côté, s’est fait une vraie renommée auprès des bateaux de croisières américains qui descendent le Rhône et mettent volontiers une étape à Clairefontaine au programme de leurs escales. L’Agora des Chefs et la ville de Vienne sont en de bonnes mains. »

 

 
Vitis Vienna au Musée des ConfluencesUn tramway nommé Vitis Vienna au Musée des Confluences de Lyon. Voir la vidéo... (5:58)
 

Le formidable vaisseau qui semble tout droit sorti d’une saga intersidérale était au moins aussi attendu par les restaurateurs et vignerons du pays de Vienne que par les Lyonnais. Ils savaient bien qu’il attirerait une grosse clientèle d’Europe du Nord et c’est ce qui est en train de se passer... 

Les vignerons de Vitis Vienna qui n’attendent plus que la reconnaissance de l’AOP qui récompensera la qualité de leurs vins et justifiera aussi leurs tarifs, s’y étaient donné rendez-vous pour une dégustation découverte au mois de juin..

Ce sont les Vins de Vienne qui ont ouvert la voie. Tout de suite les étoilés, qui ont toujours soutenu les initiatives des vignerons et de tous les producteurs qui les entourent, les ont mis sur leur table. Patrick Henriroux de la Pyramide à Vienne, Philippe Girardon du Domaine de Clairefontaine et leurs compères de l’Agora des Chefs, l’association qu’ils ont fondée et qui multiplient les initiatives.

La Passerelle de l’Agora des Chefs.

Les vignerons se retrouveront tout naturellement à leurs côtés le 14 septembre pour l’événement qui va consister à jeter un pont entre deux rives.

D’une longueur de 170 m, il relie les deux routes emblématiques des vacances. La fameuse Nationale 7 et la Nationale 86 qui descend la vallée du Rhône par l’Ardèche. C’est la passerelle qui relie les vignobles de la rive gauche et les producteurs maraîchers de la rive droite qui approvisionnent le fameux marché de Vienne qui est aussi le second de France.

Conçue comme un mini village, chacun des 5 chefs dispose de son pôle et proposera des recettes qui ont forgé l’identité de la région. Grillades des mariniers, lotte de rivière, sandre, anguille, poire… revisitées à la manière de chacun et servies dans chacune de leurs maisons. Un sixième pôle rassemblera les fromagers, pâtissiers, glaces d’artisans et produits locaux. Apportez les paniers ! Les achats se régleront avec « l’Agora », une monnaie créée pour l’occasion. Ils ont de la suite dans les idées.

 

 

Entre tous ces pôles, les vins de la région Condrieu, Côte Rôtie, Saint-Joseph seront présentés et ceux de Vitis-Vienna que l’on pourrait baptiser les vins de Lyon car les vignes poussent à 30 kms au sud de la ville, là où le climat est chaud, voire très chaud et le paysage de coteaux qui épouse la vallée du Rhône absolument sublime.

Ce sont de grands noms de vignerons de la vallée du Rhône – on ne présente plus Pierre Gaillard, François Villard, Yves Cuilleron, la maison Chapoutier et quelques autres tout aussi renommés - qui ont décidé d’extirper des ronces les vestiges de ces plantations qui produisaient des vins qu’appréciaient déjà des auteurs antiques comme Plutarque et Pline l’ancien. Ils ont planté de la Syrah pour les vins rouges et du Viognier pour les vins blancs. Le résultat est magnifique.

Antartica et les autres expos de l’été.

Tout ce beau monde s’est donc retrouvé au Musée des Confluences et à la Brasserie des Confluences tenue par Guy Lassausaie et Jean-Paul Pignol. La terrasse ne désemplit guère pendant l’été.

L’occasion d’y passer la journée et de découvrir « Antartica » dont Luc Jacquet est le commissaire et qui va faire ensuite le tour du monde quand elle quittera les Confluences mais pas avant le 16 avril 2017.

Deux autres expositions valent aussi le détour « À vos pieds » sera présentée jusqu’au 30 avril 2017 et ensuite au musée de la Chaussure à Romans de mai à décembre 2017.

 « Un voyage au Canada au cœur de l’hiver m’a conduite à faire l’acquisition de bottes Inuit, garanties à -50° C. J’ai vu aussi exposés des escarpins Louboutin, genre ceux que j’ai offerts et qui coûtent le prix d’un loyer. On ne dira jamais assez à quel point ces souliers de luxe sont inconfortables et quasi immettables sinon pour frimer ¼ d’heure sur un tapis et les retirer sous la table. J’admets, ça en dit long sur ce que l’on est ! »

  


Il ne s’agit absolument pas d’une présentation exhaustive, même si Romans a prêté certains de ses objets les plus rares. Le propos est d’amener le visiteur à se questionner sur ses propres chaussures et sur ce qu’elles racontent de soi. En l’espèce, c’est une réussite.

Évidemment les lotus pour pieds bandés des Chinoises sont présents, mais aussi les Babybottes des bébés et les sandales de hammam syriennes en bois, nacre et cuir et haut perchées mais à plat.

Pour méditer devant cette histoire de pieds bavards, des chaises sont installées pour les visiteurs dans les différents îlots et aussi ces chaussures suspendues sur des fils électriques, une tradition des gangs of New York qui a bien essaimé dans le monde entier.

On doit l’exposition « Potières d’Afrique » jusqu’au 30 avril 2017 au céramiste Camille Virot et à son épouse. Au travers de l’association ARgile fondée en 1985, ils ont effectué une donation conséquente au musée.

 

 

Là aussi, il ne s’agit pas d’une simple présentation de pots de toutes tailles, de toutes matières et de tous usages. D’autant qu’en fait, les poteries, grâce à leurs qualités thermiques, contiennent surtout des aliments et de l’eau fraîche. Fonction indispensable.

Il s’y raconte davantage l’organisation sociale des tribus africaines, la caste des forgerons  et son rapport au feu qui la rend supérieure et respectée. Celle aussi des fours éphémères que l’on n’hésite pas à reconstruire ici et là à la demande et le trajet de plus de 10 kilomètres jusqu’au marché avec sur la tête des poids qui vont jusqu’à 40kgs.

 

« Le "moderne" a son charme et ses tyrannies dans toutes les populations. J’ai vu sur le marché de Douz aux confins du désert tunisien, des ménagères qui rêvaient de s’offrir les bassines en plastique qui pullulent dans nos supermarchés. Comme on convoitait autrefois le moulin à café électrique Moulinex et qu’on cherche partout aujourd’hui dans les brocantes; ceux dont on tournait la manivelle en les maintenant entre ses genoux. » 

Avec des films et une centaine de photos, on se sent proche de ces femmes qui travaillent la poterie ensemble au cœur du village comme le faisaient nos grands-mères qui tricotaient sous le lilas et l’acacia en apprenant à leurs petites filles à ne pas lâcher les mailles.

On est attendri devant la fausse vaisselle chinoise que les mères qui ne pouvaient pas en acheter à leurs filles à marier confectionnaient à partir de céramiques en les « déguisant ». Tout est émouvant quand on parcourt l’exposition.


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