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Quand je vous le dis :
par Martine Montémont

 

 

« Si vous avez envie d’essayer la Classe Affaires entre Lyon Saint-Exupéry et Roissy, rien de plus simple. Il vous suffira d’acquitter la somme de 10€ au moment de la réservation pour y goûter. À condition bien sûr qu’il reste de la place. Seuls 30 sièges sur 276 sont disponibles dans la catégorie. »


Qu’on se le dise, et surtout qu’on en profite, le Boeing 787 qui opère jusqu’au 28 octobre la liaison AF 7641 entre Lyon Saint Exupéry et Roissy-Charles de Gaulle, n’est pas fait pour ce genre de saut de puce. C’est un long courrier qui dispose d’un rayon d’action de 15.750 km. Il est donc conçu pour faire le tour du monde...

L’idée, c’est de donner envie aux passagers de choisir Air France pour leurs vols transatlantiques et notamment pour couvrir Lyon Montréal, via Paris avec lequel l’appareil est en correspondance directe, même si on ne peut pas rester à bord. Une façon comme une autre en même temps de lutter commercialement contre la ligne directe Lyon Montréal opérée par Air Canada.

Sur les 276 passagers à bord au cours du vol inaugural, 220 étaient en correspondance. Vers l’Amérique du Nord, du Sud et pas mal d’Asie. 

Surdoué des airs

Air France est fière de son nouveau joujou dont la compagnie va, à terme, faire voler 5 exemplaires dont 3 sont encore à livrer. Pas de quoi pavoiser toutefois, il s’agit du 500ème exemplaire vendu. D’autres compagnies en ont déjà fait l’acquisition.

Évidemment l’expérience de la cabine Business est un moment d’exception. Larges sièges confortables et vaste écran, de quoi ranger et poser ses petites affaires qui restent à portée de la main, un lit de 2 m en position allongée et même un berceau sécurisé pour les tout petits bébés. De quoi rêver.

Mais tous les passagers, y compris en cabine Economy profitent des qualités de l’avion comme un air ambiant nettement moins sec, le Wi-Fi (payant) à bord dès que l’appareil s’élève au-dessus de 10.000 pieds (ce qui, entre Lyon et Paris représente un tout petit ¼ d’heure), des ambiances lumineuses tactiles, des hublots plus grands et un système électronique d’obturation de la lumière pour un noir complet si l’on voyage toute la nuit. Ceux qui sont sensibles à l’environnement apprécieront que ce bel oiseau de 60m d’envergure et dont la vitesse de croisière est à un peu plus de 1000km/h, économise 20% de carburant, de rejet de CO2 et qu’il est plus silencieux.

Les cabines Economy ont des sièges de 44 cm de large et la cabine Premium Economy bénéficie d’une inclinaison de siège de 130° à l’intérieur d’une coque fixe. Il faut savoir que sur les appareils plus anciens, la cabine Business ne s’inclinait qu’à 125°

Enfin, tout le monde a des prises électriques, ce qui est commode pour arriver à destination avec les batteries de tablettes, smartphones et ordis portables à pleine charge.

Quand Roissy gère l’adversité

Quand on est le hub le plus puissant d’Europe, la médaille a forcément son revers. D’autant que les directives, européennes et internationales s’ingénient en permanence à compliquer la vie des passagers. Arriver avec des batteries chargées au maximum dans l’avion, c’est parfait, sauf si les services de sécurité aérienne interdisent les objets connectés en cabine. Et il s’agit là d’une des menaces qui planent au-dessus de la tête des voyageurs en direction des États-Unis. Tout le monde en soute avec les chiens et mots fléchés à bord pour passer le temps !

«On s’amuse à les appeler les « Saint Bernard » de Roissy. Il s’agit d’un groupe de « facilitateurs » d’une quarantaine de personnes qui constituent le « Service Multiculturel » d’Air France et que le personnel de l’aéroport parisien peut appeler à la rescousse en composant un numéro magique. À eux tous, ils parlent toutes les langues possibles et imaginables, mais pas seulement. Ils connaissent aussi parfaitement bien les habitudes culturelles des passagers « paumés » et peuvent ainsi les aider à résoudre leurs problèmes en tenant compte de leurs valeurs propres. Une vraie bénédiction pour eux.. »   


Devant les retards accumulés notamment par les mesures de sécurité et la saturation du ciel, Air France qui est , et de loin, la plus importante compagnie à utiliser les infrastructures de l’aéroport, a été contrainte de prendre des mesures. Le Salon Business d’Air France est équipé pour aider les passagers à prendre leur mal en patience. Soins Clarins pour réhydrater les visages malmenés par l’air conditionné, boissons, repas, aires de jeux pour les enfants attendent les voyageurs en transit. Les postes équipés d’ordinateurs qui tendaient à disparaître parce que chacun avait le sien pourront réapparaître si les directives l’exigent. On passe son temps à s’adapter.

On peut aussi s’installer confortablement dans la zone Instant Paris et prendre une chambre au Yotel qui permet de ne pas s’éloigner de sa porte d’embarquement si l’attente est longue et sans finir roulé en boule à terre enroulé dans une couverture.