Indice de Confiance Voyage GénérationVoyage

GénérationVoyage calcule l'indice de voyage COVID-19 pour tous les pays du monde à partir du nombre de cas recensé et de la situation sanitaire dans le pays. Profitez de données mises à jour quotidiennement.

Quand je vous le dis :
par Martine Montémont

 

 


« Servi sur la table du grand Alain Chapel à Mionnay après avoir été mis à la carte par le sommelier Christophe Équille, le merveilleux Cerdon aux arômes de cherry d’Elie et Alain Renardat-Fache à Mérignat est pratiquement toujours en rupture de stock à la cave dès le mois d’août. »

 
Le CerdonLe Cerdon avec Caroline Daeschler sommelière dans le Bugey (01). Voir la vidéo... (4:29)
 

Le département de l’Ain, dont les habitants n’ont pas de dénomination, donne le tournis tant ses ressources sont riches. Il s’articule en 4 régions naturelles, La Bresse et ses gourmandises, la Dombes, ses étangs et ses oiseaux, le Pays de Gex qui flirte avec le Léman et le Bugey avec ses plateaux sauvages, ses vins et ses forêts vivifiantes. Allons faire un tour dans le Bugey sur le plateau du Retord et prendre un bol d’air. 

Pour aborder le sujet, on empruntera les routes touristiques élaborées par la Fédération Départementale des Routes Touristiques de l’Ain. Elles sont au nombre de 5. La Route des Sapins du Haut-Bugey et la Route du Bugey, les plus sylvestres et champêtres nous conduisent sur le plateau d’Hauteville, station climatique réputée pour ses bienfaits et qui a rendu la santé à plus d’un malade des villes. Aujourd’hui, ce sont les sportifs qui l’ont largement investie, été comme hiver.

Dans les plaines et sur les coteaux, les vignes prennent le relais avec des crus plus qu’intéressants. Les vins tranquilles, blancs et rouges issus de Chardonnay, Gamay et Pinot Noir et les pétillants comme le Montagnieu qui fait le bonheur des clients des bistrots et bouchons lyonnais et le Cerdon avec ses allures et arômes de champagne framboise, un vin unique au monde dont la consommation reste très locale. Au point que certains ont du mal à avoir de quoi vendre. Rendez-vous mi-décembre pour la cuvée suivante.

Sylvain, forestier bien nommé.

Le manque de pluie cet été aura rendu les champignons un peu rares. Mais sur les flancs du Haut-Jura et le versant nord du Plateau du Retord, les chasseurs de chanterelles, cèpes et autres pieds de mouton sont nombreux et viennent parfois d’assez loin.


« Sylvain, qui ne craint pas d’apporter la démonstration que la nature sauvage n’est pas facile à vivre, y va de ses anecdotes. Il était autrefois difficile de creuser la terre gelée pour enterrer les morts au cours de l’hiver. Pour éviter que les animaux sauvages ne s’attaquent aux corps, on les attachait sur le toit dans la neige. »

  


À la suite de Sylvain, on découvre les fleurs, les plantes et l’habitat dans les grands espaces sauvages. On prend l’apéro par la racine en mastiquant celle de la gentiane et on repère les plantes médicinales. Plus facile à dire qu’à faire, il faut être non seulement connaisseur averti, mais aussi avoir une certaine pratique. Même les pharmaciens qui avaient reçu autrefois une formation d’herboristes, n’ont plus tout à fait les compétences pour trier un panier de champignons.

Autour de la Chapelle du Retord qui rassemblait les habitants des fermes chaque dimanche, la vie était rude. Les paysans, en se rendant à la messe assuraient leurs voisins que tout allait bien. Aujourd’hui, dans la même chapelle, on procède chaque année au 15 août à la bénédiction des voitures après la messe !

À la ferme Bertrand au Grand Abergement, Joël et Joanne profitent de l’automne et élèvent leurs chiens des neiges avant d’accueillir les skieurs nordiques cet hiver dans les chambres de leur gîte et autour de la table d’hôtes où l’on ne déguste que des produits faits maison. Même et surtout le pain cuit dans la cheminée et, plus délicates, les tartes aux pralines. Avec un grand bol d’air et même une lichette de goutte.

Terres de mystères

Il pourrait sembler très convenu de dire que l’Ain est un territoire des 4 saisons, mais cette terre de rencontres entre le Jura, la Savoie, la Bourgogne, la vallée du Rhône et la plaine du Léman accumule les ressources et sait les mettre en valeur.

 

Ainsi, pour Halloween, pourra-t-on, entre deux randonnées vivifiantes, partir à la chasse aux fantômes les 28 et 29 octobre à Ambérieu-en-Bugey au château des Allymes. Il ne s’agit pas de s’emmêler dans des toiles d’araignées de supermarché, l’argument est historique. Avant d’avaler la soupe au potiron pour se réconforter, on ira dans les salles du château à la rencontre d’événements comme la Grande Peste Noire de 1349 ou les affrontements entre les Dauphinois et les Savoyards du XIVème siècle.

À la ferme-musée de la Forêt à Courtes le 29 octobre pour la nuit d’Halloween, rendez-vous est pris autour du foyer de la cheminée sarrasine du XVIème siècle avec une conteuse et des musiciens.

 




« Du 20 octobre au 2 novembre, pendant les vacances de Toussaint, le Parc des Oiseaux de Villars-les-Dombes propose des animations sur le thème d’Halloween. Pas de remake du film "Les Oiseaux" d’Hitchcock en prévision. » 

Et à Pérouges, la cité médiévale qui est une des mieux conservées de France et accueille de ce fait, de nombreux tournages d’époque, deux dames de Pérouges invitent le 30 octobre à la visite contée dans les rues moyenâgeuses. Le réconfort, c’est à la fin autour de la galette de Pérouges et du verre de Cerdon. Ils en ont, eux !


Opportunités récentes