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Quand je vous le dis :
par Martine Montémont

 

« Tant mieux pour nous, pauvres voyageurs fauchés qui ont un peu de mal avec les tarifs improbables de la SNCF qui restent fort élevés à l’exception des propositions Ouigo. Mais qui obligent à partir d’une gare éloignée et donc d’engager des frais pour s’en rapprocher ! »

 

L'Europe en Bus à petits prix avec iDBUS.
L'Europe en Bus à petits prix avec iDBUS.

Il fallait s’y attendre. Avec la perspective de la nouvelle loi Macron qui va libéraliser les trajets en bus, les grandes compagnies internationales et particulièrement Megabus.com, leader européen du transport low-cost, vont s’abattre en masse sur le marché... 

La filiale Megabus de l’Écossais Stagecoach Group (qui sait par nature ce que bon marché veut dire !) sillonne déjà l’Allemagne, l’Angleterre, l’Espagne avec ses larges bus équipés du wi-fi et de toilettes. 

Tant mieux pour nous, pauvres voyageurs fauchés qui ont un peu de mal avec les tarifs improbables de la SNCF qui restent fort élevés à l’exception des propositions Ouigo. Mais qui obligent à partir d’une gare éloignée et donc d’engager des frais pour s’en rapprocher.

Nous restaient jusqu’à présent les compagnies d’avion low-cost, qui pour annoncer des tarifs d’entrée de gamme très appétissants, ont fini par se révéler un peu décevantes quand les bagages coûtent plus cher qu’un passager et quand il faut passer par les fourches caudines de la sécurité dans les aéroports et des délais d’embarquement qui vont avec.

Le point faible du voyage en bus, c’est le temps de trajet. Plus de 9h entre Lyon et Barcelone, c’est considérable. Mais pour l’avoir expérimenté sur Starshipper récemment, franchement, ça passe tout seul. Et le plus réconfortant, c’est le tarif. Pour fêter l’ouverture de sa plateforme lyonnaise, le voyagiste international a même proposé des billets à 1€. Mais après ?

On a essayé, en dehors de cette période promotionnelle, de réserver un voyage AR pour deux vers Barcelone. Résultat 10€ l’aller et 10€ le retour. Soit 40€ en tout. De quoi éviter de prendre le risque d’utiliser les ressources du co-voiturage alors même qu’on ne sait pas comment conduit le chauffeur.

En ligne de mire donc, 2 trajets quotidiens dans chaque direction entre Barcelone, Perpignan, Montpellier, Avignon, Lyon, Mulhouse, Fribourg, Karlsruhe, Heidelberg, Frankfort et Cologne.

Ce développement précipite un peu plus ce que l’on appelle « l’uberisation » de la société. De Uber, cette compagnie de VLC qui sillonne nos grandes villes et capitales. Pour avoir effectué tout récemment un trajet à Paris entre Passy et la gare de Lyon, un jour férié à 11h du soir dans une voiture d’une grande propreté avec un chauffeur très aimable pour 11€ sans avoir besoin de chercher la monnaie, de quoi vouliez-vous que l’on se plaigne. Franchement.

 


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