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Quand je vous le dis :
par Martine Montémont

 

 « Il en est de l’inscription à l’Unesco comme de l’étoile Michelin (il y a quelques années, c’est un peu moins net aujourd’hui). Quand une région comme la Champagne ou la Bourgogne obtient le label, c’est 30% de touristes en plus. Le Beaujolais compte tirer parti de sa candidature si elle est acceptée en tant que territoire à la géologie unique et complexe. Réponse en 2018. »

 


Les femmes du Beaujolais sont des battantes. Il faut dire qu’elles ont fort à faire et la détermination chevillée au corps...

Si le vin du Beaujolais est mondialement renommé, c’est qu’il a connu une encombrante et lucrative notoriété avec son vin nouveau « au goût de banane », dont on ne sait pas toujours très bien à quoi on le doit.

Reste qu’il existe deux énormes chantiers. La promotion des crus qui ont bien souvent plus à voir avec de grands Bourgognes qu’avec un vin de comptoir. Elle est d’autant plus facile à mener que le Gamay dont est issu le Beaujolais est un cépage de garde avec un excellent potentiel au niveau du vieillissement.

L’autre bataille, c’est d’attirer les touristes pour qu’ils découvrent la région et  y séjournent. Les gîtes y sont nombreux et le plus souvent tenus par des vignerons. Ce qui intéresse grandement la partie pour apprendre plein de choses. Pour cela, les associations sont nombreuses et les femmes du Beaujolais, viticultrices ou pas, amoureuses d’un viticulteur et qui ont plaqué métier et pays d’origine pour travailler la vigne, en ont monté plusieurs.

À la tête de cette belle volonté, une avocate, spécialisée dans le vin et devenue viticultrice ensuite. Chantal Pégaz-Gajowka a repris le domaine viticole familial « Baron de l’Écluse » à Odenas. Elle a fédéré les Beaujolaises dans l’association « Étoiles en Beaujolais », puis « Les Femmes du Vin » et depuis 3 ans « Elles & Beaujolais ».

Viticultrices qui se disent « plus habiles avec un sécateur qu’avec un stylo ou un micro », mais pas seulement. Des expertes en tourisme, médecin pédiatre, journalistes (y compris Chinoise), artistes et autres les ont rejointes.

Première initiative, une vente aux enchères de vieux millésimes pour aider les viticulteurs touchés par les terribles grêles de 2016. D’autres suivront.