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Quand je vous le dis :
par Martine Montémont

 

 « Une autre grande maison de la montagne, la Bouitte de René et Maxime Meilleur à Saint Martin de Belleville en Savoie est gratifiée de 3 étoiles tout à fait méritées. Le Michelin a longtemps hésité avant de les leur donner. Il trouvait que le restaurant qui ouvrait été comme hiver et pas à l’inter-saison ne l’était pas suffisamment dans l’année. Comme quoi ! »

 


Comme chaque année les chefs qui prétendent à l’excellence attendent la sortie du Guide Rouge et de ses promotions à la mi-février. Le palmarès 2017 est à l’image de ce que produit le Michelin chaque année. Toujours sans surprise et souvent avec un métro de retard...

Mais n’en déplaise aux uns et autres, ils font ce qu’ils veulent, même si leur poids économique est énorme, particulièrement à cause de leur influence sur la clientèle étrangère aisée.

Les cuisiniers le ressentent avec d’autant plus d’acuité qu’avec Internet et ses ressources comme TripAdvisor et autres sites du même genre pour choisir son restaurant, on se passe de plus en plus facilement des guides et si l’on sait décoder les avis des clients (ce n’est pas bien compliqué), on a des infos réelles et récentes. Ce que les guides n’ont pas toujours les moyens de livrer, surtout concernant les petites adresses.

C’est ainsi que l’on a pu assister à un florilège de réactions sur les réseaux sociaux, avec des restaurants qui auraient bien aimé recevoir une étoile de plus, mais qui remerciaient d’avoir gardé leur note. Une occasion comme une autre de faire parler de soi. C’est un peu bizarre, mais commercialement, ça se tient.

Mais là où le bât blesse c’est avec la 3ème étoile décernée à Courchevel au Cheval Blanc de Yannick Alléno, un restaurant de quelques tables qui n’ouvre que 3 mois par an.

À l’exception du Chabichou de Michel Rochedy et de son chef Stéphane Buron dont les fourneaux sont chauds toute l’année, les étoilés de Courchevel sont autant de succursales de grands noms de la gastronomie qui ont installé un second de cuisine dans les neiges et dirigent, de leur côté, des établissements réservés à une clientèle fortunée et blasée dans les palaces parisiens. Là où le commun des mortels (et les sans-dents) ne vont jamais, même en cassant leur tirelire. Alors que c’était bien différent et plus joyeux dans les années 80.

Il est désespérant et presque incommodant de se balader l’été dans le quartier du Jardin Alpin à Courchevel et de voir tous les volets fermés et les portes bouclées. 3 étoiles oui. Mais pas tous les jours. Loin, très loin de là.