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Quand je vous le dis :
par Martine Montémont

 

  « C’est une époque qui se situe entre le christianisme qui s’impose de plus en plus et les traditions païennes qui résistent. On en a un exemple avec les fêtes de Noël qui sont un mélange entre la célébration du solstice d’hiver que les peuples ont toujours fêté et le 25 décembre, date à laquelle, après un étal de quelques jours, les jours recommencent à augmenter et qui a ainsi été choisie comme date de naissance du Christ. »

 


Il reste un peu plus d’un mois pour parcourir les allées majestueuses du frigidarium des thermes de Lutèce où sont exposées plus de 150 œuvres dans le cadre de l’exposition « Les Temps Mérovingiens » au Musée de Cluny jusqu’au 13 février...

Manuscrits enluminés, pièces d’orfèvrerie, chefs d’œuvre du Cabinet des médailles aux côtés des vestiges du trône de Childéric, de celui de Gourdon, du fameux trône dit de Dagobert et la chasuble de la reine Bathilde délicatement brodée de soie et d’or, c’est assez pour se rendre compte que les Mérovingiens n’étaient pas forcément seulement des barbares chevelus et cruels. En tout cas pas davantage que certains dirigeants d’aujourd’hui.

L’exposition court sur trois siècles de 451 à 751, la fin du règne des « rois fainéants » Ils ne l’étaient guère plus que les Carolingiens qui leur ont succédé et ne leur ont pas fait de cadeaux pour la postérité. Et ne sont guère plus avachis que les nobles Romains à table.

Cette période, qui a vu la construction de monastères (avant les cathédrales) et l’émergence du culte des reliques est bien moins sombre que sa réputation ne le prétend. Elle se situe entre la fin de l’Empire Romain d’occident et le règne de Charlemagne, à l’avènement du royaume des Francs et de son premier roi Clovis. Pas étonnant que cela nous touche.

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