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Quand je vous le dis :
par Martine Montémont

 

 

« La querelle est vive avec les galeristes et historiens anglo-saxons. Ils considèrent Poussin comme un peintre italien ! »

 

« La Mort de Chioné » - de Nicolas Poussin.
Un nouveau tableau de Poussin aux Musée des Beaux-Arts de Lyon.

Désormais le tableau de Poussin « La Mort de Chioné » trône auprès de la précédente acquisition du musée « La Fuite en Egypte » au Musée des Beaux-Arts de Lyon... 

Ce qui témoigne de la belle vitalité du musée et de l’engagement de son conservateur Sylvie Ramond, dont l’opiniâtreté a permis à l’institution de faire rentrer récemment de nombreuses œuvres dans ses collections. C’est ainsi que le musée de Lyon possède le tableau préféré de Pierre Soulages. C’est l’artiste lui-même qui l’a confirmé l’an passé.

Le Club du Musée Saint Pierre et les entreprises locales lui permettent de mener ses projets à bien. Pour cette fabuleuse acquisition qui se monte à 3.750.000 €, il a contribué à hauteur de 2.750.000 €.

Il s’agit d’un trésor national et dont l’importance est capitale pour l’histoire de l’art. Il va au-delà du fait qu’il est l’œuvre – c’est Pierre Rosenberg, académicien et  président-directeur honoraire du musée du Louvre  qui le dit – du plus grand peintre classique français.

En fait, il témoigne de ce que Poussin a peint avant de devenir illustre à Rome. Il était alors à Lyon vers 1622, à l’époque où la ville s’illustrait particulièrement dans le monde des arts.

Il a fallu du temps pour être certain que Poussin était bien l’auteur de cette œuvre. Elle appartenait à un marchand anglais en 1995 et les historiens de l’art qui avaient vu le dessin dans un album qui appartenait à la couronne d’Angleterre était à peu près sûrs qu’on pouvait l’attribuer à Poussin. C’est Henriette Pommier qui va en apporter la preuve définitive en la voyant figurer avec deux autres tableaux de Poussin dans un inventaire.

Inspirée d’un poème d’Ovide, elle montre Chioné qui meurt sous les flèches de la jalousie de Diane.

Le tableau qui a été peint rue Désirée quand Poussin y vivait est donc une œuvre de jeunesse d’un artiste qui a été un des 3 Français ayant reçu une commande de Saint Pierre de Rome et qui fut invité entre 1640 et 1642 à redécorer le Louvre. L’année de sa mort en 1665, les Romains le reconnaissaient dans la rue et lui témoignaient leur respect. Même Le Bernin, le plus grand peintre baroque de Louis XIV, faisait le voyage jusqu’à Rome pour « voir des Poussin ». Le plus grand, on vous dit !