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Quand je vous le dis :
par Martine Montémont

 

 
« Les "gones" soldats se battaient pour la France, mais avec Guignol qui la symbolisait, ils luttaient aussi pour leur ville qu’ils appelaient "la petite patrie". Touchant. »

 

Guignol 14-18
Guignol 14-18, Mobiliser, survivre.

Quand il fallait subir les guerres de position dans celle que l’on appelle « La Grande Guerre », en l’occurrence celle de 14-18, tout ce qui soutenait le moral des armées était capital. Il y avait notamment les marraines de guerre qui entretenaient une correspondance avec les soldats au front et les théâtres aux armées, les souvenirs du pays. Pour les jeunes Lyonnais engagés, Guignol et ses salvatrices impertinences étaient une mascotte de guerre et il n’avait pas la langue (de bois) dans sa poche... 

Pour monter l’exposition « Guignol 14-18. Mobiliser. Survivre » aux musées Gadagne de Lyon jusqu’au 28 février 2016, le musée historique de Lyon qui abrite aussi celui des Marionnettes, a fait appel à la mémoire et aux formidables ressources de la Société des Amis de Guignol.

La marionnette populaire a fait la guerre à tous les niveaux possibles et imaginables. Sorte de « doudou » pour les pauvres gones enrôlés malgré eux dans un conflit qui les dépasse, Guignol se mêle de tout. Il est patriote et cultive la fibre des soldats. Il joue dans les théâtres que les comédiens transportent dans des sacs et montent, démontent et remontent inlassablement. Il y en aura plus de 80.

Il s’en prend aux profiteurs de guerre et aux embusqués qu’il asticote avec ses expressions savoureuses « on lé z’aura » échangées avec ses fenottes et  son ami Gnafron, tous les deux dans les tranchées en bleu horizon. Il figure sur des vignettes et sur les obus. Justin Godart, député et président de la Société des Amis de Guignol en 1918 enverra des marionnettes et des textes dans les camps de prisonniers, sur le front et dans les hôpitaux