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Quand je vous le dis :
par Martine Montémont

 

 « Le ver à soie est l’animal le plus fragile au monde. Il est incapable de se défendre, mais aussi de se nourrir et de se reproduire sans l’intervention humaine. On l’utilise pour mesurer la pollution car il ne résiste à rien et constitue une précieuse indication. »

 

La Légende de la soie (Paul Grimault - 1951).
La Légende de la soie (Paul Grimault - 1951).

À Lyon, le festival Labelsoie dont c’est la 5ème édition sur le thème « Des canuts à la création contemporaine » est désormais très attendu...

Durant 2 semaines et 3 week-ends du 14 au 29 novembre en de multiples lieux, Lyon célèbre la soie sous toutes ses formes avec des ateliers, des expositions, spectacles, rencontres, balades urbaines et notamment la 11ème édition du Marché des Soies « La Soie dans tous ses états » au Palais du Commerce du 19 au 22 novembre.

Pendant 4 jours, tout le monde a accès à des étoffes exceptionnelles que les grandes maisons de soieries lyonnaises réservent habituellement à la Haute Couture. Cet événement unique en Europe attire de nombreux visiteurs qui pourront cette année se procurer le carré tout spécialement créé par la marraine de l’édition, Chantal Thomass. Mais il ne sera proposé qu’à 500 exemplaires.

Cette année, le festival Labelsoie célèbrera notamment les échanges entre Lyon et le Japon, qui tissent entre eux des liens très étroits depuis le 19ème siècle. C’est le Japon qui a sauvé la soierie lyonnaise à la fin du 19ème siècle quand le cocon, attaqué par une maladie, la febrine, était menacé de disparition. Les souches japonaises n’étaient pas atteintes par la maladie, les soyeux lyonnais l’ont donc adopté. Plus tard, les Lyonnais sont allés aider les Japonais victimes d’un tremblement de terre qui avait totalement dévasté une ville. Au nom de liens aussi émotionnels que spontanés.

C’est un peu de cette histoire, au travers des œuvres de deux artistes japonaises très renommées que raconte l’exposition « Soyeux Destins » qui se tient au musée des Tissus jusqu’au 29 novembre. Tomiko Sakai réalise des fleurs artificielles de cerisiers et de cognassiers et même un merveilleux voile de mariée en utilisant des cocons de vers à soie. Natsuki Otake s’inspire des visages des mangas pour réaliser ses Illuminated Girls à partir de la technique traditionnelle de réserve à la cire, que l’on appelle aussi « batik ».

Dans une autre pièce, c’est à un merveilleux coucher de soleil que l’on assiste au travers de pièces d’étoffes légères fabriquées par la société Amaike Textile Industry basée à Nanao. Les tissus 100% polyester existent dans 80 coloris et ne pèse que 5g/m2, un autre tissu est, lui, composé de 30% de soie et de 70% de polyester. Une des caractéristiques de ces étoffes, en plus de leur beauté aérienne est, qu’à la différence de la soie naturelle, elles ne s’éraillent pas.