Quand je vous le dis :
par Martine Montémont
« Hommage à Henry Kam, fondateur de l’épreuve à ses débuts avec Nicolas Vanier et jusqu’alors directeur de la Grande Odyssée Savoie- Mont-Blanc et à Annabel Lascar, son opiniâtre fille qui a repris le flambeau à la volée. »
Vous allez voir beaucoup de reportages télévisés à l’occasion de la 14e édition de La Grande Odyssée Savoie- Mont-Blanc. Comme chaque année, les médias sont très enthousiastes à l’idée de montrer le spectacle des chiens athlètes qui vont courir la plus difficile des courses de chiens d’attelage...
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Bien plus que les compétitions polaires qui se déroulent à peu près à plat. Entre Samoëns pour le prologue et l’arrivée à Bessans en passant par le ravissant village de Bonneval sur Arc, du 13 au 24 janvier les chiens vont couvrir 700 km et surtout 22 000m de dénivelés positifs.
Les chiens, les chiens et encore les chiens
Tout tourne autour d’eux et de cette montagne au naturel couverte d’une neige (trop ?) abondante cette année. Il faut savoir qu’ils ont le plaisir de courir chevillé au corps et ce n’est pas difficile à deviner quand on assiste au Mass Start à Bessans en Haute Maurienne au cours duquel il faut vraiment bien les tenir pour les empêcher de s’échapper avant le départ.
Leur résistance et leur capacité respiratoire est 3 fois supérieure à celle d’un athlète humain. Au cours des 11 jours d’épreuve, ils vont fournir un effort équivalent à 5 fois l’ascension du Mont Blanc au départ de Chamonix. Raison de plus pour en prendre grand soin et la Team Véto emmenée par Caroline Didier, est présente en permanence. Ils disposent même d’un hôpital de campagne.
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La relation entre les mushers – les meilleurs du monde participent – et les chiens est exceptionnelle. Si les chiens bivouaquent dehors sans problème à la Base Polaire du Mont Cenis, le musher est avec eux et tout se passe entre lui ou elle et le chien de tête (souvent la chienne) qui ne le suit qu’à la voix.
Les races consacrées et l’organisation de l’attelage
La télé ne devrait pas s’étendre sur le sujet, alors parlons-en. Même si les huskies et leurs yeux menthe à l’eau qui développent une belle complicité, sont les plus séduisants des chiens de traîneaux, de nombreuses races se partagent les honneurs de l’attelage.
Ce sont les Malmutes d’Alaska dits aussi « locomotives des neiges », ce qui se passe de commentaire. Les très rustiques Esquimaux du Groënland, les Samoyèdes qui préfèrent en principe garder les troupeaux de rennes, les Alaskan Huskies, croisement de huskies de Sibérie, d’Alaska, de chiens de chasse et même de loups et qui ont participé à la ruée vers l’or et les Scandinavian Hound et Greyster croisement de huskies et de chiens de chasse qui étonnent par leur minceur et leur vigueur tout en muscles.
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Dans l’attelage, c’est le lead-dog, les yeux du musher et capitaine de la troupe qui emmène les autres chiens. Ce sont souvent des femelles. Derrière, les swings-dogs sont jeunes et destinés à devenir leaders quand ils auront l’expérience, les team-dogs tiennent le milieu de l’attelage et les wheel-dogs directement devant le traîneau lui donnent toute sa puissance.