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Quand je vous le dis :
par Martine Montémont

 

 
« C’est l’arrière-train de Fine, une magnifique vache de race Bretonne pie-noire, égérie du Salon, que les candidats à la Présidentielle vont devoir flatter pour se porter bonheur. Le problème c’est qu’ils vont tous s’y essayer. Pour faire la différence, tenter de marcher « dedans » avec les souliers vernis ou les escarpins. »

 


Chaque année, le Salon de l’Agriculture qui se tient à Paris, Porte de Versailles du 25 février au 5 mars, attire des citadins frustrés de campagne par milliers. L’occasion de caresser les 3800 animaux présents et de découvrir – on se répète – que non, le lait n’est pas directement produit dans des briques...

Ce qui est touchant, c’est que les 1300 agriculteurs participants, dont le quotidien est loin d’être facile, ne manqueraient l’événement pour rien au monde. Se mesurer dans les concours, démontrer qu’ils font un des plus beaux métiers du monde, que « tous les jours, trois fois par jour, on a besoin d’un agriculteur » comme le dit Brenda Schoepp, agricultrice au canada.

Que les agriculteurs ne sont pas des « bouseux » ignorants et qu’une grande majorité d’entre eux (81%) pratique régulièrement Internet. Et que, pour sauver le métier qu’ils ont choisi et vers lequel se tournent – à raison – de plus en plus de jeunes, il faut se rapprocher des consommateurs et se lancer, sinon dans le bio, du moins vers la qualité et pratiquer de plus en plus la vente directe. Trouver, en somme le moyen de gagner sa vie honorablement et dignement et sans compter sur d’hypothétiques aides européennes.